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Critique de MenInBooks


Une joyeuse description d'un univers particulier, car on l'entend souvent mais on ne le voit jamais, où toute une colonie d'abeilles semblent animer une ruche de l'information passant de l'équipe météo à celle de l'actualité internationale avec ses personnages tour à tour cocasses, sympathiques ou simplement terre à terre.

Maxime est toujours ce jeune homme à la fois jubilatoire, bon vivant et romantique (qui n'avoue pas trop l'être ) qu'une vie parisienne entraîne dans un dédale professionnel pas aussi passionnant qu'il s'y attendait. Une vie sentimentale dédiée aux appli de rendez-vous qui finissent en plan cul et de petites questions laissées sans réponses . Quand il retrouve julien par hasard (cet heureux hasard totalement contrôlé par les auteurs ) sur son lieu de travail, ce n'est plus le jeune garçon renfermé et craintif qu'il avait connu mais un jeune homme, encore un peu timide certes, plus confiant dans son rapport aux autres. Une certaine maturité qui crée un désarrois chez Maxime par le décalage entre la réalité et ses souvenirs, décalage qui lui renvoie à la figure toute la complexité de son mode de vie et de pensée et qui donne comme un coup de balais sur ses certitudes d'éternel célibataire convaincu.
Resté depuis 4 ans dans ce souvenir de relation de maître à élève, cette sensation que c'est lui, le premier amour, qui a fait en quelques sortes naître julien, il est cette fois confronté à ses propres errements, sa propre retenue qu'il ignorait peut-être avoir . Julien semble réveiller chez lui beaucoup d'émotions assez floues et Maxime n'était pas forcément prêt à ça. Julien, si jeune et pourtant si mature, déjà casé dans une relation de couple qui semble lui apporter la sérénité et la sécurité dont il a besoin. Julien ,cette émotion d'un passé encore très proche, que Maxime a enfouie sans même le réaliser, qui va doucement s'infiltrer en lui pour donner un sang neuf à un amour auquel il n'a pas su laisser sa chance.

La rencontre avec d'autres prétendants semble être un vrai effet miroir de sa vie, de son détachement ordinaire. Un garçon qu'on imaginerait parfait pour Maxime mais qui, au final, lui renvoie peut-être l'image de tout ce qu'il devrait ou voudrait changer aujourd'hui. Maxime sent au fond de lui qu'il est temps d'évoluer, que ce besoin apparaît bien malgré lui et qu'il lutte, d'une certaine façon, pour conserver cette vision hédoniste de la vie qui lui laisse le champ libre pour flirter, voler et papillonner mais aussi pour atterrir...nulle part. Quand les choses deviennent sérieuses, que les sentiments refont surface pour s'exprimer dans la joie ou la douleur c'est une autre histoire qui démarre entre Maxime et son joli coeur. Une histoire où l'un cherche celui qui fuit, où l'autre trouve des excuses et où chacun, après avoir jouer à la valse des rôles, prendra enfin le temps de faire le point et de se mettre au diapason.

On a droit à un petit cheptel de personnages drôles et très sympathiques comme Eric le présentateur météo désabusé ou Monique la secrétaire superstar. L'écriture est toujours aussi dynamique et jeune, elle réussit le pari d'enchaîner une narration assez sommaire mais très personnelle, on suit encore Maxime, et des dialogues qui sont presque parfois des monologues ayant l'art de glisser avec la facilité d un patineur sur la glace.
Pa Farouche est un jeune auteur qui a une plume plaisante et assez bien construite, que l'on reconnait et que l'on prend plaisir à retrouver. Et si quelques scènes me surprennent un peu quand à leur bien fondé dans le fil conducteur, d'autres peut-être un poil précipitées (beaucoup d'hésitations de la part de Julien qui fondent d'un seul coup et très rapidement à la fin), le tout respire, comme dans le premier opus, la normalité, l'émotion simple du quotidien. L'histoire de deux hommes simples et attachants, chez nous en France sans décor sublimé, qui se redécouvrent tout bonnement et pas un récit fantasmé de deux surhommes boostés à la soufritude ou l'adrénaline, qui jonglent entre Beretta, fringue de,marque et service secret sortis d'une bonne vieille vision hollywoodienne (je crache pas dessus mais soyons honnête hein le gay de deux mètres viril comme un poids lourd des fois ça fatigue). Un peu de simplicité, surtout quand c'est bien fait, ça fait drôlement du bien. Yop.
Merci, Pa Farouche, pour ce sp et ta confiance .
Lien : http://meninbooks.eklablog.c..
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