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Critique de Arthemyce


Acquis par curiosité et l'ambition d'agrémenter ma bibliothèque avec au moins un ouvrage de chacune des figures de l'Anarchisme, par souci de mémoire et de pluralité.

Le discours de Faure est très fluide et on imagine bien l'orateur scander le propos à la foule de 1908, année de rédaction.

Sur le plan purement argumentatif, ce n'est pas extrêmement poussé, on reste sur des thèses simples concentrées sur les attributs du Dieu Chretien tel qu'envisagé alors (et encore maintenant par beaucoup). Il précise bien qu'il critique ici le « Déisme » (spécifiquement Chrétien) et non le « Théisme ».
Au fil d'une douzaine de points et sur environ 65 p., Faure attaque tour à tour le Dieu-Créateur, le Dieu-Gouverneur et le Dieu-Jusicier. Il concluera l'ouvrage sur les mots suivants : « J'ai prouvé que, comme créateur il serait inadmissible, imparfait, inexplicable ; j'ai établi que, comme gouverneur, il serait inutile, impuissant, cruel, odieux, despotique ; j'ai monté que, comme justicier, il serait un magistrat indigne, violant les règles essentielles de la plus élémentaire équité. »

Si on peut bien évidemment remettre en cause l'aspect concis, peu fouillé, parfois binaire, de l'argumentation, je ne crois pas pour autant qu'il faille être trop dur avec Faure, contexte pris en compte.
Ce qui m'a semblé intéressant avec ce discours, c'est la façon dont il met en évidence des incohérences assez flagrantes. Je n'ai pas l'impression que le but ait été de réellement convaincre l'auditoire, mais surtout d'apporter, par le questionnement, l'approfondissement légitime de la question par la logique, sans se laisser embourber dans des raccourcis ridiculement simpliste, voire empreint de mauvaise foi. le comble pour un croyant !

Se lit vite et bien, sans se révéler indispensable.
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