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Critique de finitysend


Les bas-fonds d'une société en guerre .

Ce tome suit Fisherman'Hope et précède Patriarch'Hope , c'est une escale .
Voice of Hope est un tome marginal dans la série et c'est vraiment l'occasion de se balader dans les bas-fonds de cette société du futur .
Corruption , délinquance , misère aigue , bref : c'est Calcutta puissance 10 .

C'est aussi un stand alone et le lecteur assidu des aventures de Seafort pourra donc faire le choix de rester dans l'espace avec les autres tomes ( précédents et suivants ) et donc se passera de descendre à terre en escale et d'explorer les bas-fonds terrestres en compagnie de notre héros favori et de son fils ...

J'ai assez bien aimé la ballade dans cet univers chaotique qui décrit une véritable apocalypse sociale , de ce point de vue c'est intéressant parce que ce texte finalement fait partis de ces quelques romans qui au tournant du millénaire , ont placé la question sociale au centre de leurs thématiques ( cf certains Spinrad ou certains Charles Sheffield et d'autres ... ) .

Ces oeuvres comme Voice of Hope , dramatisaient le délabrement sociétal et mettaient en scène un chaos social véritablement apocalyptique .
Ce courant qui pointe la mort sociale , celle de la société , est d'ailleurs , avec les réflexions autours des réseaux d'informations et les augmentations corporelles ( la corporalité intégrée du progrès technologique ) , serra clairement une des trois mamelles du sous-genre cyberpunk ( j'adore cette formulation ) . Cette dynamique d'apocalypse sociale est d'ailleurs très souvent une mamelle oubliée du contexte de naissance du Cyberpunk . J'en rajoute un peu car j'adore cette formulation ....

Donc Voice of Hope c'est un peu la fin du monde , l'auteur met en scène des micro-univers dotés d'une véritables subculture et qui possèdent ici de véritables parlers , des créoles en quelque sorte . Ce sera d'ailleurs pour le lecteur une gymnastique linguistique nécessaire et obligatoire tout au long de la lecture du texte , assez pénible pour moi et très personnellement sans doute , car certains lecteurs trouvent non sans arguments que cette langue parallèle est un des points forts de cet univers ...

Personnellement et pour créer moi aussi un dialecte , je dirais que ce langage « m'a Overgonflé et m'a overchauffé les neur'ones « . Sinon cette langue est fatigante et pénible mais elle sonne bien .

L'auteur explore en particulier dans ce texte les méandres d'une société transsexuelle et c'est assez rare en science-fiction pour être noté et pointé . C'est donc un des rares texte à souffler dans les bronches d'un public éventuellement un peu trop serré par sa culotte de cheval mal placée .

Non mais dites moi ? Qui a dit que la SF militaire était un genre réactionnaire ?
Il y a dans ce tome des personnages haut en couleur ( des enfants et des adultes ) qui viendront peut-être questionner les certitudes du lecteur en perturbant Sans doute certains cadres de référence qui manqueraient initialement d'une certaine souplesse . Ce sera donc l'occasion de faire un peu de gymnastique ( sourires ) ...

L'auteur pose , assez naïvement ( ? ) l'idée que nous avons la société que nous méritons .
Personnellement je ne crois pas que les individus aient réellement du pouvoir en dehors des groupes organisés , alors j'ai toujours un peu de mal avec des discours responsabilisateurs qui rendent les individus comptables de leur univers . En action sociale et en prévention , cela débouche sur la gestion du risque par la responsabilité individuelle . Dans cette vision quasi délirante et onirique du monde , l'individu est comptable du collectif par décret magique . Cet individu responsable , sentient et tout puissant malheureusement n'existe pas , il est fantasmé , pas réel et il ne sert qu' à financer les agences de communication ..
Donc ce genre de discours pour moi « c'est du biscuit « alors donc , j'ai eu un peu de mal avec l'auteur ici , mais bon c'est aussi de la mythologie américaine , nous nous avons bien le steak frites , alors , pas la peine de se fâcher pour si peu ...

C'est un monde qui s'articule autour de la verticalité , les bas-fonds sont sur le plancher des vaches et plus on monte dans les étages des immeubles à la hauteur monstrueuse plus on accompli une ascension sociale , peu de personnages originaires du fond ont d'ailleurs ce privilège à la différence du lecteur qui lui voit du pays .

Sinon , j'ai eu souvent du mal à savoir qui parlait à qui . Parce qu'il y a beaucoup de personnages dans ce texte et qu'ils sont tous narrateur à tour de rôle ..
Donc voilà un roman qui a une identité très forte .

Un texte sympathique et touchant mais qui m'a véritablement gonflé , fatigué aussi , « alot », donc je conclu en dialecte trans : « Finity's end reads no book , noway nohow ! « et pi sé tout !
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