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Critique de Eric76


Eric76
30 septembre 2018
« Y'a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles » Quelques diablesses et un jeune frenchie fraichement débarqué à New-York ont la vie devant eux et leurs rêves à portée de main. Dans la pension Giboulée où ils demeurent, ce ne sont que folles cavalcades, esprits farceurs et irrévérencieux, escapades nocturnes, fous rires et regards qui pétillent. Tout est sérieux mais rien n'est important. Nous sommes en 1948. C'est la fin de la guerre. « Y'a d'la joie partout y a d'la joie »

« I want to be a part of it / New York, New York » Jocelyn, notre jeune frenchie dont le destin n'a tenu qu'à une botte de légumes, n'en revient toujours pas d'arpenter les rues larges de Manhattan. Il avale son premier doughnut sur un coin de trottoir et tient en ligne de mire l'Empire State Building. New-York, ville debout, ville de tous les fantasmes et de tous les possibles, ville où tout le monde peut devenir ROI DE LA COLLINE. « It's up to you / New York, New York »

« La faiblesse des hommes, elles savent / Que la seule chose qui tourne sur terre / C'est leurs robes légères » Jocelyn aime toutes les filles de la pension Giboulée. La part énigmatique de Manhattan, l'aplomb et la beauté de Chic, la candeur de Page, la vaillance d'Hadley et les cachotteries d'Ursula. Il aime même et surtout la voisine, Dido la révolté, Dido la protectrice acharnée des artistes opprimés. Être le seul homme au milieu de toutes ces filles : heureux veinard ! Bâtons de rouge à lèvres, parfums qui flottent dans l'air, escarpins qui brillent, chevilles délicates et robes qui tiennent du nuage. « Et la vie toute entière /Absorbés par cette affaire / Par ce jeu de dupes / Voir sous les jupes des filles »

« Elle s'donne un air en maillot de bain / Marinière cherchant marin / Prêt à rester sur terre rien que pour sa main » Derrière les sourires et les paillettes, que de blessures et de rancoeurs refoulées. Celui qu'on a perdu et que l'on cherche éperdument parmi les 1.382.303 habitants de Manhattan. Ce père qui montre son vrai visage et qui fait vomir. Cet homme impossible dont vous tombez amoureuse et qui a l'élégance de se retirer du jeu. le petit Ogden qu'il faut bien nourrir. Mais malgré les obstacles et les dépits, elles gardent toujours ce rêve chevillé au corps et à l'âme : faire tourner Broadway sur le bout de son doigt. « Ne te découvre pas d'un fil / tu rendrais amoureux ton miroir »

Roman aérien. Roman à la saveur douce amère. Roman tourbillon, roman comédie musicale où l'on rit et sourit presque à chaque page. Je parie un diner avec Gary Grant que je n'attendrai pas la sortie du tome 2 en poche pour me l'acheter.









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