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Critique de Shaynning


"Les cendres de Pompei" fait parti de la collection aux Éditions Gallimard Jeunesse "Mon Histoire", une série de petits romans sous forme de journaux intimes indépendants les uns les autres, où des personnages fictifs pour la majorité sont confrontés à des réalités historiques. Dans celui-ci, il s'agit de l'éruption du volcan Vésuve, qui jouxte Pompéi, mais aussi de leur mode de vie rendu décadent par celui de Rome, de l'esclavagisme et des intrigues politiques internes.
Nous voyons à travers les yeux de Briséis ( qui a reconnu le nom de la célèbre prêtresse troyenne?) 14 ans, esclave d'Afrikanus depuis quatre ans. Ce dernier est aussi le tenancier du plus gros lupanar ( bordel) de Pompéi. Briséis est d'origine grecque, sait lire, danser, chanter, écrire et peut jouer plusieurs instruments de musique, ce qui fait d'elle une esclave précieuse dont elle porte d'ailleurs le nom , "Cadia". La jeune fille redoute le jour où, devenue femme, elle sera elle aussi mise au travail au lupanar et si elle maudit son sort, elle ne s'est pas résignée pour autant. Briséis vivra de multiples péripéties, entre la rencontre d'un jeune gladiateur Gaulois, Tarvos, sa fuite dans le poulailler de son seul ami, Lucius, son travail dans une blanchisserie et bon nombre de rencontre avec des femmes fortes et aidantes. Briséis est également tiraillée: témoin d'un complot, elle hésite entre garder le silence pour sa sécurité ou révéler le complot et ainsi sauver la vie d'un citoyen. C'est sans compter la mesquinerie des uns, la soif de pouvoir des autres et la "colère divine", qui prend forme quand le Vésuve "éclate de colère".
J'ai bien aimé ce tome, car il nous expose au quotidien d'une ville fort peu connue, historiquement parlant. Bien que l'irruption du Vésuve soit davantage à la fin du livre, on apprend un peu plus sur d'autres aspect de cette ville qui a existé il y a deux millénaires, comme la culture, les moeurs et la vie sociale. Côté esclavagisme, le moins qu'on puisse dire, c'est que Briséis, toute esclave qu'elle soit, l'a tout-de-même eu facile: oui elle a du travailler et jouer de ses instruments, mais dès qu'elle a été en "danger" d'être prostituée de force, elle a pu manoeuvrer pour s'enfuir, échappant à une condition vraiment horrible. Et elle a bénéficié de beaucoup d'aide. J'ai également aimé la petite romance qui prend forme, un peu plus tard dans le roman, qui pour une fois ne prend pas la forme de "premier regard-je-te-marie-demain-matin".

J'ai aimé pas mal tous les personnages, assez variés. Briséis a cependant un aspect un peu anachronique en ce sens où elle correspond un peu trop à l'adolescente moderne. On n'oubliera pas qu'à 14 ans, à cette époque, les enfants devenaient adultes ( l'adolescence n'existait pas à cette époque) alors que je me serais attendu à plus de maturité de la part de cette jeune femme, mais bon, c'est un détail technique qui devrait facilement échapper aux jeunes lecteurs/lectrices.

L'aspect nourriture rappelle les BD "Astérix chez les Helvètes", entre autres choses, car les mets présentés sont aussi surprenants que dégoutants. On ne s'étonnera pas de faire le pont avec le célèbre petit Gaulois et ce roman , car c'est la même époque. Villes, ethnies, esclavagisme, éléments culturels, les parallèles à faire sont nombreux.
Bref, ce fut une petite incursion intéressante, qui nous fait voyager loin dans les deux sens du terme.
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