Artemisia

Même si je l'ai trouvé moins magique que les autres oeuvres lues de la même autrice, "Artemisia" retrace la vie d'une des rarissime femme peintres célèbres, dans l'Italie du XVIIème siècle où les artistes plus talentueux les uns que les autres fleurissent et où les femmes, comme d'habitude, sont reléguées au rôle de vidoir et de bonniche - pardon d'épouse et de mère, le seul qui permette de gagner un peu de respect (façon de parler).

Féministe avant l'heure qui veut l'égalité des chances, elle utilise sa force de caractère pour défendre sa place, elle se bat pour le droit d'exister autrement que dans un personnage prédéfini qui ne lui correspond pas et ne l'intéresse pas. D'ailleurs le "Judith et Holopherne" qui se profile sur la couverture à demi caché derrière le rideau annonçait déjà un peu la couleur.

Si je n'ai pas été séduite par le dessin, l'histoire, la mise en page et le rythme nous entraînent et nous font découvrir une artiste que je n'avais qu'effleuré à l'université. Pas besoin d'être intéressé par l'art pour être intéressé par la vie d'Artemisia, Nathalie Ferlut à le mérite de se pencher sur des biographies de personnages qui gagnent à être un peu mieux connus et qui sont très représentatifs de leur temps.
Après trois lectures et aucune déception, c'est un auteur que je vais définitivement suivre.