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Critique de DavidG75


Au bout de ses volutes d'ébène,
Se dessine un sillon de bois noble,
Qu'il suit en boucles du bout des doigts,
Comme une chevelure de jais ondulant sous sa paume.

Les cordes glissent, en de longs filaments,
Se couchent le long du manche.
Posées sur le chevalet, elles en sont la colonne vertébrale,
Vibrante, sensible sous la moindre caresse.

Sa main s'attarde au détour de l'âme de ce cèdre millénaire,
L'arrondi qu'il décrit lui rappelle les courbes fermes et harmonieuses d'une hanche ou le galbe d'un sein qu'il rêva jadis.
Les ouïes, de leurs silhouettes caractéristiques, forment une chute de rein, vertige des sens.

Enfin, la table d'harmonie s'exprime,
Gravée dans le plus fin des érables.
A l'effleurement de l'archet, les notes s'envolent,
Mélodieuses, enivrantes, voluptueuses, féminines.

Un émoi... le silence... puis le doux souvenir de l'amour.

C'est le violon noir.
C'est la femme qu'il a aimée.
C'est la muse qui devient musique.



« La vraie musique est entre les notes. »
Wolfgang Amadeus Mozart


- -


Maxence Fermine est un poète né. Il sait parler de la femme avec douceur et beauté. Ses mots sont légers sous sa plume, ses phrases sont propres et simples... Trop simples peut-être.

Avec le violon noir, Maxence Fermine n'est pas parvenu à me faire vibrer en harmonie, aux douces notes de son violon. L'histoire de ce luthier vénitien consacrant sa vie à créer un violon pouvant reproduire la voix de la femme qu'il a aimé avait pourtant de quoi plaire mais il m'a manqué de la profondeur dans ce roman, de l'intensité dans les mélodies, de la passion !

Et puis, surtout, après Neige et avant Zen, Maxence Fermine exploite à nouveau ici pour la troisième fois le thème de l'impossible quête de la femme aimée.

Un violon noir resté trop blanc, trop zen, agréable à lire mais trop semblable à ces deux beaux romans que sont Neige et Zen.

Des notes de violon qui s'envoleront assez vite de ma mémoire.
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