Grande entreprise, open space, environnement quasi exclusivement masculin, patron entreprenant. Béatrice a du mal à faire valoir ses compétences professionnelles et conséquemment profiter d'un avancement qu'elle mérite… à moins qu'elle cède aux avances du boss. le soir, où après lui avoir laissé penser qu'elle cédait à son odieux chantage, Béatrice lui joue un tour à sa manière. Comme par magie, et c'est peu dire, ce dernier se trouve devant l'opportunité d'explorer sa part de féminité et mettre en perspective, tout son soûl, son attitude prédatrice.
Benoît Feroumont, auteur du Royaume, série jeunesse, s'essaie avec Béatrice et Gisèle à l'érotisme pour notre plus grand plaisir. Son récit laisse la place à nombre de scènes plus que suggestives où plaisir et domination sont la règle. Cette fable érotique, pour reprendre les propres mots de l'auteur, dresse une satire sociale, drôle et piquante. Loisir à chacun d'en tirer sa propre morale, l'auteur laisse en effet la place à la réflexion sans jamais tomber dans la moralisation à tous crins. Pour le dessin, l'habitué ne sera surpris, on retrouve cette simplicité qui souligne si bien l'expression des corps et des visages. Avec évidemment la lascivité en plus. Même si le parcours de
Feroumont attestait déjà d'un talent d'une grande plasticité, avec ce one shot, il fait la démonstration que dans le domaine de la bande dessinée, il n'est pas limité à la jeunesse, loin de là. Une vraie réussite !
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