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Critique de 5Arabella


Le narrateur, médecin, et encore plus caricaturiste, voue une passion fantasmatique et absolue, à Barbara, une jeune femme qui aurait étudié dans la même université que lui, et qui aurait disparue du jour au lendemain. Sublimée, irréelle, l'image de Barbara l'habite tout le long de sa vie.
Mais c'est Angela, qu'il épouse, parce qu'elle a habité avec Barbara, parce que quelque chose en elle lui rappelle la présence de l'autre, et surtout parce qu'Angela l'a décidé. Daniel, qui se trouve laid, ne s'oppose pas vraiment, se laisse faire, la laisse décider du nombre d'enfants et de leurs prénoms, de tout ce que les gens considèrent comme important en général. Petit à petit nous suivons ces vies, les époques se télescopent et se mélangent un peu, comme dans la mémoire. Et pour Daniel, l'imaginaire, le subjectif, le ressenti, le rêvé, est plus important que ce que les gens considèrent comme le réel tangible. Alors il nous raconte aussi bien les enfants et leurs soucis, les ennuies de santé, que les réflexions que lui inspire un mendiant, ou ses rêveries sur Barbara. le tout dans une écriture en volutes et circonvolutions, dans laquelle se mélangent le présent le passé et le futur, le réel et l'imaginaire et où la digression est de rigueur à tout instant.
Je suis un peu interrogative devant ce livre. Déjà parce que je ne conseille pas de le lire à un moment difficile, le contenu est quand même plombant, et les vies des membres de cette famille sont franchement sinistres. Angela, plongée dans ses livres jusqu'à s'en rendre aveugle, qui ne manifeste aucun signe d'affection, le fils qui se suicide, la fille qui ne va visiblement pas bien, et qui évacue son mal être par des photos morbides….on comprend que Daniel ait besoin de rêver pour s'évader de cette réalité là.

L'écriture est assez particulière, elle a un rythme, qui lorsqu'on arrive à y entrer, en devient presque hypnotique. Mais j'avoue que par moments, les digressions m'ont fait un peu décrocher.

Je crois qu'il faut être très disponible et réceptif pour entrer dans cet univers, quand même très particulier, et vraiment pas gai.
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