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Critique de deidamie


« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on parler d'un roman en milieu aquatico-fantastique : La Mélansire, d'Estelle Fitz.

Or donc Avery est bien malheureuse : sa mère est morte en lui donnant naissance, son père est décédé il y a peu de temps, et son mec, qu'elle aimait passionnément, l'a plaquée. Avery est désespérée et finit par sauter/tomber, ce n'est pas très clair, dans la Seine. Elle y découvre un monde, celui des Mélansires : des gens qui se sont suicidés et qui s'occupent dorénavant d'éliminer l'amour de la Terre.

Alors, entre la couv' et le résumé garantissant un taux élevé de niaiserie, vous pensez bien que j'ai sauté sur ce bouquin toutes griffes dehors !

-Pas de bol, c'était naze ! Ca t'apprendra à pas lire les critiques des autres crétins, crétine ! Moi, j'ai pas aimé.

-Nan, mais faut pas dire ça… Il y a plein de choses intéressantes, comme… euuh… ah ! le monde des Mélansires, c'était chouette ! Les descriptions font vivre le truc…

-Ridicule ! Pour un monde immergé, on reste toujours à la surface des choses ! Il n'est pas exploré en profondeur, et il compte combien, trois, quatre personnes à tout casser ? Les Mélansires sont invisibles ou quoi ? Y a personne là-dessous ! et puis, il y a des mystères qui ne seront pas éclaircis, et ça, ça me gonfle !

-Et puis, il y a des persos intéressants… la psy, par exemple…

-HA ! La psy ! Grillée en deux secondes, celle-là. Nan mais, où t'as vu qu'elle tenait la route ? Sa manipulation est limpide, sans aucune subtilité !

Puis de toute façon, aucun perso ne tient la route ! Avery est incohérente, ça m'énerve ! Elle passe des pages à t'expliquer combien elle souffre, combien elle se sent mal… jusque-là, ça va… et puis pouf, elle rencontre sa pote Virginie, qui la blesse, et Avery dit quoi ? « Oh, je me remettais, et elle m'enfonce ! » Non meuf, quand tu bois seule chez toi, quand tu ressasses à quel point la vie est moche, tu n'es pas en train de t'en remettre ! Arrête tout de suite de me prendre pour une truite !

Ensuite, il y a des phrases, tu piges pas ce qu'elles font là. D'où ça sort le « cette rose, c'est moi », en parlant de la fleur décorant la fenêtre de la psy ? Après, certaines figures de style sont répétées trop souvent, ça alourdit le texte, c'est bon, je suis pas débile, j'ai compris ce que représentait la Narcose pour Avery !

Ca m'a soûlée aussi, ce cliché de l'élu ! Avery est Super Forte, Super Puissante, Exceptionnelle, mais elle s'évanouit dès qu'elle le montre ! Mais j'te jure, à quoi ça ressemble ? Est-ce que Marie-Jo Pérec s'évanouit quand elle prouve qu'elle est la plus rapide ? Non ! Est-ce que She-Ra s'évanouit quand elle soulève des chariots à mains nues ou découpe des tanks ? Non ! Tu n'as pas besoin de tomber dans les vapes quand tu as prouvé ta superpuissance !

-Alors, moi, je tiens à dire que…

-J'AI PAS FINI !

-Ok, ok, ok…

-Et enfin, j'ai détesté de tout mon coeur haineux la romance ! Là encore tu ne comprends pas d'où elle tombe ! Avery ne manifeste jamais d'intérêt romantique pour le perso masculin, rien, que dalle ! Et puis elle lui roule une pelle, comme ça, hop…

-Et sinon…

-J'AI PAS FINI ! Il paraît qu'il y a de l'humour dans le bouquin, je ne l'ai pas trouvé. Peut-être quand Avery dit à son mec qu'elle ne l'embrassera plus jamais s'il ne rase pas, ça la fait rigoler, moi, je suis restée froide. Soit il y a un jeu de mots que je pige pas, soit ce n'est vraiment pas drôle.

-Pour ma part…

-J'AI PAS FINI ! le fond reste très discutable lui aussi. L'héroïne sait depuis le début que supprimer l'amour, c'est mal. DEPUIS LE DEBUT ! le message est transmis au moyen de niaiseries maladroites, et, tout de suite, elle montre qu'elle sait. Elle sait que ce n'est pas la solution, mais elle y va quand même, je ne saisis pas ses motivations. Désir de s'intégrer ? Curiosité ? On ne saura pas, sauf pour l'aspect vengeance.

Bref, affirmer d'entrée de jeu qu'éliminer l'amour, c'est mal, ça fait perdre tout intérêt à l'histoire justement, parce qu'il n'y a pas de réel changement chez l'héroïne !





Ben alors, et ton avis ? ‘Fin, pour que ce qu'il m'intéresse…

-Ah, tu as fini ?

-Mais oui, bananasse ! T'attends les soldes ou quoi ?

-Ok, ok, ok… alors moi, j'ai trouvé que ce roman contient des choses et des idées intéressantes ! le monde immergé, le peuple de suicidés déterminé à sauver l'humanité de ses tourments... Tout n'est pas mauvais, les descriptions fonctionnent, par exemple, le palais comme un bâtiment organique et vivant est une idée excellente et bien traitée.

-J'ai gardé malgré tout l'impression de lire un premier jet, une histoire pas suffisamment travaillée, développée, approfondie, une histoire superficielle dont les scories n'ont pas été lissées avant la publication. »
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