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Critique de mollymonade


Pendant la seconde guerre mondiale, Alathea alors âgée de 16 ans, est expédiée chez son grand-père dans une immense demeure proche du château de Windsor où le roi George VI, son épouse et ses filles, les jeunes princesses Elizabeth et Margaret, se sont mis à l'abri. Faisant partie de l'aristocratie, Alathea est tout naturellement conviée au château, ainsi que d'autres membres de la cour, pour partager diverses activités. En y passant des week-ends, se crée une réelle intimité avec la famille royale dont elle s'entiche totalement. Elle y voit avec envie l'image de la famille parfaite, unie et aimante, que ses parents ne lui offrent pas.
Son journal, qui couvre cinq années, égrène une fastidieuse litanie de futilités (jeux, cours de dessin, thés, pique-niques, balades en barque ou en vélo, bals, réceptions etc.) agrémentée de nombreuses réflexions sur les tenues vestimentaires des unes et des autres. Passionnant !
Mis à part quelques bombes qui tombent près du domaine, l'annonce de la mort de plusieurs garçons de la gentry et son abominable service au sein du détachement d'aide volontaire, la guerre ne semble que peu affecter la demoiselle. Ce qui la touche vraiment, c'est ne pas pouvoir se sentir encore plus proche d'Elizabeth, toujours un peu distante, et dont elle rêve secrètement de devenir la dame d'honneur. Son humeur fluctue en fonction de l'attention que lui porte la princesse, passant de l'exaltation à la dépression, dessinant ainsi le portrait d'une jeune fille perturbée par sa famille dysfonctionnelle et qui ne cherche que ce qu'elle ne peut obtenir.
Le caractère très particulier de l'honorable Alathea Fitzalan Howard ne suscite pas vraiment la sympathie et ce n'est pas la piètre qualité de sa prose qui risque de redorer son blason... loin s'en faut ! Son journal, véritable plongée dans un monde quasi exotique, se lit plus avec curiosité que véritable intérêt.
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