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Critique de Belecture


Mon avis : Si je devais vous dire tout de go ce que j'ai pensé de ce classique américain, je dirais : “Mais quel est le but de ce roman ? Pourquoi tant d'ennui ? Pourquoi un roman si court ?” Ou je pourrai vous dire “Je n'ai pas du tout aimé” tout simplement. Pourtant, il s'agit d'une oeuvre reconnue, un classique américain donc je vais tenter d'expliquer ce ressenti. Pour ne pas avoir totalement l'impression d'être une sorte de monstre insensible à Fitzgerald, j'ai regardé de ci de là des avis, notations et j'ai pu soulager ma conscience en constatant que les avis sont mitigés. J'ai même l'impression qu'on est soit en totale admiration soit en totale déception face à ce livre. Quoi qu'il en soit, même si j'avais été le seul être vivant de cette planète à n'avoir rien ressenti, je l'aurais explicité.

Le narrateur Nick, jeune trentenaire, nous fait voyager avec lui de son Middle West jusqu'à Long Island dans les années 20 américaines. Il a décidé de suivre une formation dans la banque de change et New York est son nouvel environnement. du moins c'est ce que l'on pourrait penser car après quelques pérégrinations pour trouver un logement, il se retrouve du côté West de l'île, à la frontière de l'East Egg (nom donné aux deux parties de Long Island). Il frotte donc son logis rudimentaire à de belles demeures.
Sa cousine Daisy, mariée et mère d'une petite fille vit dans cet opulent quartier. Nick est donc invité dans la vaste demeure où il retrouve Daisy et Tom, son cousin par alliance qui a fait sa scolarité avec lui. Il découvre ce soir-là une jeune joueuse de golf professionnelle, Jordan. le plus intrigant dans le voisinage reste la demeure splendide du très connu (sauf de Nick) Jay Gatsby. Il s'y donne des fêtes somptueuses, affriolantes et provocantes. Un mystère plane autour du maître des lieux, Gatsby et les rumeurs vont bon train.

Quand je relis ces précisions sur le contenu, je me dis que déjà, l'histoire est bien plate malgré ce personnage autour duquel le roman tourne, il porte son nom tout de même. Autant vous avertir dès le départ et je crois que même les amateurs du roman le reconnaissent, pendant plus de cent cinquante pages, il s'installe un ennui communicatif qui m'empêchait de lire le soir sinon j'aurais sombré dans un sommeil facile. Fort heureusement, après les deux tiers du roman (oui quand même !), un drame se produit et, excusez-moi par avance, j'ai sauté de joie. Enfin un peu de contenu !! Il y'a donc quatre vingts pages qui m'ont soulagée.

Outre ces reproches, je vais rajouter ma presque colère contre Fitzgerald. Il nous parle d'une époque riche d'Histoire aux Etats-Unis et tout ce que l'auteur réussit à faire c'est décrire les quelques rencontres de cinq personnages insipides. La touffeur de l'été pendant lequel se déroulent les événements semble avoir gagné le romancier, c'est d'ailleurs récurrent cette lascivité : Daisy et Jordan allongées sur un divan, un après-midi enfermés dans un appartement (cette scène sauve un peu les 200 premières pages car le comportement de Tom m'a écoeurée)... S'agissait-il de décrire une époque ? Une belle idée mais que ne sont présentes la mafia, la prohibition, la musique afro-américaine, les nouvelles modes, l'émancipation de la femme... ? Qu'est-ce qui nous est décrit finalement ? La perte des illusions, oui certes, l'amour sublimé et faussé oui mais faiblement.
Tout est toile de fond. Même Gatsby. Grâce à Nick, seul personnage finalement qu'il aurait fallu décrire, Gatsby est réhabilité dans nos coeurs mais petitement car ce secret, ce voile de mystère, il faudrait l'apercevoir et pourtant j'ai bien ouvert les yeux...mais rien ! du moins la fidélité est bien une grande qualité mais elle n'est pas assez puissamment mise en avant pour tenir 224 pages

Je suis dure, je m'en rends compte et il y'a pourtant un fait certain qui épargne ce roman, il s'agit du style de l'auteur. Depuis Flaubert dans Madame Bovary, j'avais peu lu de telles descriptions sur les jeux de lumières et ce qu'ils soulignent. Il y'a beaucoup de poésie intemporelle qui tourne autour du soleil de son lever à son coucher, des ricochets et de la brillance. Il est plaisant de trouver un vocabulaire proscris par nos contemporains les plus lus et surtout des tournures de phrases qui ne sont presque plus de ce monde. Fitzgerald sait manier les mots et les subtilités de la description mais puis-je me contenter de ce talent pour aimer son livre ? Non !

Si je suis passée à côté de ce roman, n'hésitez pas à me donner vos sensations, votre avis. Il est toujours possible de relire un livre.
Lien : http://www.lecturesenb.fr/20..
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