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Critique de Foufoubella


Même si on n'a jamais lu ce roman, on en a tous, ou presque, entendu parler. Francis Scott Fitzgerald le considérait lui-même comme son chef d'oeuvre. Il traînait dans ma PAL depuis de longues, très longues années, je l'avais acheté lors de ma première année de fac car nous en étudiions un extrait, études d'anglais obligent. Et comme souvent, lectures obligatoires ou extraits rabâchés dix mille fois, je l'avais reposé dans ma bibliothèque sans en lire l'intégralité. Il est très court pourtant, moins de 200 pages.

Ce qui est incroyable avec Gatsby le magnifique, ou The Great Gatsby pour moi, est que ce tout petit roman possède une extraordinaire force et densité. Alors oui, pendant de très très longs passages, plus de la moitié du livre, il ne s'y passe pas grand chose. On vogue de fête en fête chez ces riches Américains qui ne connaissent pas encore la crise. Ils s'amusent, ils s'encanaillent presque, sans se soucier du lendemain. À la lecture, on imagine très bien les lustres en cristal, les rideaux faits en matière soyeuse, les belles dames qui se mêlent aux mauvais garçons venus là pour les séduire et le champagne coulant à flot malgré la prohibition en vigueur. Et au milieu de tout ça, il y a Gatsby. C'est lui qui organise les plus belles fêtes, son domaine est the place to be; et lui ne voit que Daisy, son amour de jeunesse qu'il espère reconquérir. Mais Daisy est mariée, certes à un homme méprisable sous bien des aspects, raciste, misogyne, adultère, mais qui a le bon goût, par contre, d'être bien né et riche. Ce que Gatsby n'était pas dans sa jeunesse, lui qui s'est fait tout seul, par des moyens plus ou moins légaux. Cet été 1922 les changera tous à jamais...

L'histoire peut paraître banale, une femme, deux hommes, le triangle amoureux dont la littérature ne se lasse pas. Mais ajoutez -y un narrateur intelligent et lucide ainsi que des personnages secondaires qui joueront un rôle majeur dans l'histoire, et vous aurez au final un roman de moins de 200 pages que vous n'oublierez pas de sitôt.
Et le génie de F. Scott Fitzgerald réside dans son écriture, très concise et précise, et surtout une phrase d'introduction et une de conclusion qui résument à elles-seules l'essence même du livre.

Cet ouvrage n'a peut-être pas connu le succès à son époque mais il a traversé l'épreuve du temps avec brio, devenant ainsi un classique absolu de la littérature américaine et mondiale. Vous avez dit génération perdue ?
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