Michel Flayeux, le poète, celui du prix Malrieux, n'est plus, mais ses mots subsistent malgré tout, malgré lui, dans cette jeune fille, ce Prague lui même aimé d'amour fou comme une femme fatale qui vous consumme au feu des illusions.
"Elle est venue comme ça, comme par hasard, un léger bruit dans mon dos, un jour où j'avais le regard tourné ailleurs".
La grace le touche,d'abord près de Toulon,sur une plage, lors de sa venue à elle, douce, inaudible, et c'est Petra, ou Petrouchka...Non, c'est
Praha, une ville, cette Prague dont il connait un seul poème "Prague aux doigts de pluie", une ville baroque. Avoir un poème pour passeport, n'est ce pas suffisant pour entreprendre un voyage et retrouver celle qui l'a troublé, petite tchèque venue en France chercher du travail, parlant plusieurs langues, s'y connaissant en opéras et en tout et en rien,et jeune, si jeune, beaucoup plus jeune, qui repousse ses avances, car il y a l'autre homme, Pavel. Alors, il déambule, solitaire anti héros, dans les rues du vrai Prague, la ville-pésie,douce, obéissante,triste,aux yeux embués de pluie que nous découvrons par interstices et fines touches de poésie.Sublime!