AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Hapax


À Varsovie, on peut, au cimetière juif, voir la tombe de l'aïeule, m'a confié l'auteur de ce beau récit romancé. Récit qui, à mon avis, constitue le plus beau monument, et sans doute une trace bien plus pérenne que ceux de pierre, voué à la mémoire de Rachela, une mère de famille qui a vécu au tournant des XIXe et XXe siècles au sein de la communauté juive dans une Pologne qui n'était plus, depuis un siècle, qu'une province russe. Ouvrage de mémoire par le récit d'une vie certes, qui nous est restituée grâce au style vif et précis de l'auteur, mais bien davantage par la peinture que celle-ci fait d'un monde que nous ne connaissons pas, ou si mal -- les goyim s'entend. Mais que nous pouvons néanmoins comprendre, pour les plus âgés d'entre nous, élevés semblablement dans les rigueurs de la religion, et dans celles non moins sévères imposées par le regard de la communauté. Récit, en outre, et c'est peut-être la partie la plus « romancée » du livre, du combat -- n'est-ce pas là l'histoire de toute vie ? d'une femme qui cherche à se trouver en tant qu'individu et à ne pas seulement être le rôle -- mère, veuve -- imposé par la tradition, laquelle lui pèse comme un destin.

Auteur d'ici, histoire d'un ailleurs, temps et lieu : ainsi s'enrichit notre monde.
Lien : http://les-cendres-et-le-plu..
Commenter  J’apprécie          00







{* *}