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Critique de Patsales


J'ai adoré le premier chapitre. Dans un village médiéval (au sens propre), passe le souffle de Dieu. Chacun se souvient alors qu'il a péché et augure mal de sa vie dans l'au-delà. Mais ce souffle venu des étoiles atteste en réalité de l'atterrissage en urgence d'un vaisseau extra-terrestre.
Entre les nouveaux venus et les habitants d' « Eifelheim » (notamment le prêtre) se tissent des liens ambigus faits d'incompréhension, de peur et de curiosité. Les extraterrestres photographient à tout va leurs hôtes si pittoresques, et à nous lecteurs paraissent souvent plus proches que nos ancêtres. Ils s'interrogent sur la venue prochaine du seigneur Jesus, qui leur ouvrirait la route vers l'Empyrée, ça tomberait bien, vu qu'ils ont du mal à réparer leur fichu vaisseau avec les connaissances techniques balbutiantes du moyen âge.
Mais, dommage, dommage, la rencontre philosophique fait long feu et le roman se gonfle de multiples questionnements qui délaient l'action sans la faire avancer : le passé trouble du prêtre, l'arrivée de la peste, les conflits de pouvoir... Et aussi, la double temporalité créée par quelques chapitres où des chercheurs contemporains s'interrogent sur la disparition du village qui a cessé contre toute logique d'être une zone de peuplement. Évidemment la découverte finale n'en est pas une pour le lecteur; ces chapitres tendent de plus en plus vers la hard S.F. et fonctionnement comme une forme de réalisme scientifique, oui, il est possible que de telles rencontres entre humains et non-humains aient (eu) lieu.
Perso, l'espace de Nagy et autre hypo-espace, ça me dépasse. En revanche, j'aurais aimé plus de mystère et d'incompréhension mutuelle dans la confrontation des deux cultures. Une plongée dans le moyen âge par les yeux de E.T. Un « nom de la rose » intergalactique en quelque sorte. Hélas pour moi, à la fin de ce roman, la mentalité médiévale comme les théories sur la vitesse de la lumière restent de vastes terrae incognitae.
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