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Critique de Nostradamus27


La Première Guerre mondiale fut la première guerre industrielle et elle prit aussi une nouvelle dimension en matière de guerre économique et de guerre de l'information. Si l'histoire du Renseignement ne débute pas en 1914, à bien des égards elle prend un tournant capital à cette date. Ce sont les actes du colloque "Espionnage et Renseignement dans la première guerre mondiale", tenu le 26 novembre 2014 à l'Ecole militaire, qui nous sont ici offerts.

Au seuil de la Première Guerre mondiale, les moyens de communication sont largement développés et Christopher Andrew, professeur à l'université de Cambridge et historien officiel du MI5, montre en particulier à travers la captation des ordres radios de l'armée russe par les Allemands et le télégramme Zimmerman combien la collecte de renseignements passe maintenant par l'écoute de l'ennemi et le décryptage.

Le mode de recrutement des officiers du 5e bureau et l'organisation du renseignement français sont développés, on voit à la fois la faiblesse nationale en matière d'espionnage et la bonne qualité des réalisations en matière de propagande avec en particulier les actions du Centre de renseignement de Réchésy (au sud de Belfort et près de la frontière suisse). La Belgique semble plus craindre la France que l'Allemagne, dans les années 1910. Les maladresses françaises et le rôle du major belge Auguste Collon très marqué par sa culture catholique (et bien remonté contre un France anticléricale) y sont pour beaucoup et pendant ce temps l'espionnage allemand est très actif, recueillant de nombreuses informations sur les forts d'outre-quiévrain. C'est d'ailleurs l'occasion de parler du siège des forts de Liège. Les services secrets belges mèneront avec succès quelques activités de sabotage depuis les Pays-Bas de fin 1914 à fin 1917, après une sophistication des obstacles à la frontière méridionale belgo-néerlandaise les empêcheront. Voici une idée du contenu de la première partie intitulée "Structures et acteurs".

La seconde section "Innovation technologique et facteur humain" est composée des contributions "Transmettre, chiffrer, écouter et intercepter sur le front français (1914-1918)" d'Agathe Couderc, "Pratiques du renseignement humain en France : permanences et innovations" par Olivier Lahaie, "Le renseignement aérien pendant la Grande Guerre" de Marie-Catherine Villatoux. La troisième partie "Du côté des Alliés et de l'ennemi" propose les textes suivants : "À la poursuite du Lawrence allemand dans le Golfe persique : une mission opérationnelle de Reginald Teague Jones" (l'espion britannique allemand est Wilhem Wassmuss) de Taline Ter Minassian, " Les activités secrètes allemandes aux Etats-Unis en 1914-1917 et les origines de la déclaration de guerre" par Wolfgang Krieger, "Les polices secrètes allemandes en territoire occupé" d'Emmanel Debruyne.
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