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Critique de Krissie78


Perséphone, trentenaire qui a réussi son parcours professionnel, ne s'est jamais remise d'une rupture amoureuse 12 ans plus tôt, au point de souffrir de crises d'angoisse quand elle pense à Sam. Une rupture dont elle porte la responsabilité. Lorsque Charlie, le frère de Sam, l'appelle pour lui annoncer le décès de leur mère Sue, le destin semble donner à Percy l'occasion de régler ses comptes avec son passé.

Ce qui m'a attiré dans le pitch lorsque ce livre m'a été proposé en MC, c'est cette idée que l'on peut corriger les erreurs du passé. Et puis le livre est un best-seller du New-York Times. Bon, je sais maintenant que ce n'est pas forcément gage de qualité.

Dès le départ l'auteure insiste énormément, trop, sur « l'erreur » commise à 18 ans par son héroïne, celle qui causa un « séisme » dans sa vie, une erreur qui choque ses amies, qu'elle ne se pardonne pas 12 ans plus tard, sans ne jamais rien dire ni donner d'indice sur la dite erreur (bon, je le confesse, j'ai rapidement compris quelle pouvait être cette erreur impardonnable, ne me restait plus qu'à savoir comment cela allait être amené (dans les 30 dernières page) et espérant me tromper car tellement cliché. Un procédé frustrant, facile, qui entretient un faux suspens, place haut les attentes du lecteur, lequel a de fortes chances (comme moi) d'être déçu lors du « twist » final.

Je n'ai pas non plus accroché avec le style de l'auteure. Tout au long de ce récit j'ai eu le sentiment de lire une romance pour adolescents, mâtiné de soft porn. La personnalité des personnages n'est que peu développée, contrairement aux descriptions des physiques. Percy est une jeune femme immature, qui ne semble pas avoir grandi depuis ses 13 ans (elle est presque plus mature à 14 ans qu'à 30). Quant à Sam, il est bien trop bien pour elle, bien trop lisse, bien trop gentil. Et que dire de la façon de percevoir la notion d'amitié ! Enfin beaucoup de dialogues sonnent faux.

Même si cette lecture s'est avérée décevante, je remercie Babelio et les Éditions Robert Laffont pour cette découverte et le voyage au bord des lacs de l'Ontario.
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