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Critique de Presence


Ce tome fait suite à Stark Disassembled ; il contient les épisodes 25 à 28, parus en 2010. Matt Fraction a réalisé les scénarios, Salvador Larroca a dessiné les illustrations et Frank d'Armata a effectué la mise en couleurs.

À peu de choses près, Tony Stark est comme neuf et le temps est venu pour lui d'envisager l'avenir. Il a du mal à gérer le fait que beaucoup de personnes lui reprochent des actions dont il ne se souvient plus. Profitant de l'absence prolongée de Stark sur le marché de l'armement, Justine et Sasha Hammer (respectivement fille et petite fille de Justin Hammer) proposent aux états majors des armées de plusieurs pays une nouvelle armure appelée Detroit Steel. de son coté, Tony Stark imagine le futur : dans quelle entreprise va-t-il se lancer ? Il choisit de créer une nouvelle société qu'il appelle "Stark Resilient". Il doit également concevoir une nouvelle armure, faire le point avec Pepper Potts et Maria Hill, et écouter James Rhodes (War Machine). Il doit également faire passer des entretiens d'embauche à ses futurs employés, recruter une nouvelle secrétaire et trouver des fonds. Heureusement il y a une bonne nouvelle dans tout ça : Norman Osborn n'est plus directeur de HAMMER.

Après avoir déconstruit Stark dans les grandes largeurs, le temps est venu pour Matt Fraction de le reconstruire, en mieux, ou au moins en différent. Et en même temps, il doit introduire la nouvelle menace que devra affronter Iron Man. Il consacre ces 4 épisodes (dont le numéro 25 qui est double) pour faire tout ça, et ça prend du temps. du coup, le lecteur a l'impression que l'histoire s'éparpille sans vraiment réussir à avancer. D'un coté, le lecteur peut comprendre que les journées de Stark suivent ce schéma dans lequel il s'occupe de mille choses différentes ; de l'autre la narration s'alourdit d'autant. Concernant la mission de la nouvelle société de Stark, il est facile d'y reconnaître l'ambition intellectuelle et humaniste de Stark, il est difficile d'y croire dans le cadre d'un univers partagé comme celui de Marvel.

Matt Fraction continue également de maintenir le difficile équilibre entre les nouveautés et les éléments tirés de l'historique de la série. le retour de la famille Hammer semble prometteur et assez ironique puisqu'elle partage le même nom que l'organisation gouvernementale dirigée par Norman Osborn pendant le Dark Reign. de même la curiosité du lecteur habituel de la série est aiguillonnée par le retour du Spymaster. Par contre, comme l'histoire se concentre surtout sur l'introduction de nouvelles situations, le lecteur ressort un peu frustré de ne pas voir ces éléments se développer pour devenir plus que de simples accroches. Il en va de même pour le retour d'une secrétaire bien connue de Stark. Enfin ce démarrage un peu lent ne permet pas non plus de savoir si ces nouveaux modèles d'armures (Detroit Steel) s'accompagneront de concepts neufs sur le sujet, ou s'il s'agit uniquement de redites.

Aux illustrations, le lecteur retrouve la même équipe avec ses mêmes points forts. Tout du long le lecteur est plongé dans un récit réaliste, avec une solide composante futuriste. Les 2 premières pages suivent un groupe de 4 mercenaires en train de saboter un pipeline. Les illustrations montrent des installations crédibles qui ne sont pas dans le registre enfantin. Larroca donne à chaque personnage une forme de visage différente et il laisse le soin à d'Armata d'inclure la texture de la peau et le relief du visage. le résultat est parfois déconcertant avec des expressions pas toujours justes. Les scènes de dialogue étant très nombreuses, il apparaît parfois que Larroca va au plus simple pour les décors. le parti pris réaliste dessert également la plausibilité de l'armure de James Rhodes avec son énorme canon sur l'épaule gauche. Il dessert aussi le pauvre Thor dont l'apparence du casque prête à sourire. Pour le reste la magie opère. Impossible de résister à Tony Stark faisant apparaître sa nouvelle armure, ou au flux de foule arpentant les trottoirs de Shibuya (un quartier de Tokyo), aux entretiens d'embauche du dernier épisode qui bénéficient d'une mise en scène travaillée.

Matt Fraction et Salvador Larroca entament la reconstruction du personnage en initiant des pistes intrigantes. Mais le découpage de cette histoire en 2 tomes fait que le premier accumule les scènes d'exposition, au détriment d'un tout satisfaisant. C'est la raison pour laquelle je lui attribue 4 étoiles. La deuxième partie se trouve dans Stark Resilient 2 (épisodes 29 à 33).
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