Un bouquin passionnant pour son aspect documentaire, qui nous fait vivre l'année scolaire d'une l'école maternelle de Ménilmontant au début du 20e siècle, mais dont l'intrigue et le style m'ont beaucoup moins plu. Cette histoire de jeune femme lettrée volontairement déclassée est peu crédible, et les contradictions de l'héroïne sont souvent agaçantes. J'ai découvert avec amusement que l'éducation positive aujourd'hui si controversée était déjà officiellement préconisée il y a plus d'un siècle, et que l'opposition radicale des visions de l'école, entre éducation émancipatrice et dressage des classes populaires, est présente dès l'origine. En refermant le bouquin, je ressens une immense admiration pour ces institutrices (la féminisation du métier est manifestement, elle aussi, une réalité ancienne) qui tenaient d'une main ferme, exigeante et éducative ces classes de soixante marmots dépenaillés.
Commenter  J’apprécie         43