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Critique de bilodoh


Un roman d'arrière-pays québécois, d'exploitation minière, d'écologie et de Premières Nations.
Sur la jaquette, on mentionne un roman « fantastique », un « thriller d'horreur », mais il ne faut pas s'y fier, le fantastique et l'horreur prennent peu de place et arrivent surtout à la fin du livre.

Il s'agit de l'histoire d'un jeune médecin en peine d'amour qui s'exile à Mort-Terrain, un village fictif du nord de l'Abitibi. La bourgade isolée vivote d'exploitation forestière après avoir connu des jours meilleurs grâce à une mine d'or fermée depuis plusieurs années. Une population de bûcherons et de chômeurs, une grande consommation d'alcool, une violence latente et un racisme envers la communauté autochtone voisine.

La clinique du médecin située dans le village des Premières Nations permet de survoler l'histoire : depuis la colonisation, la création des réserves et les pensionnats du vingtième siècle, mais aussi les fléaux sociaux modernes de l'alcool, de la malnutrition et les problèmes de santé qu'ils entraînent.

Lorsque le héros découvre que de nouveaux forages sont en cours, il constate la puissance des entreprises minières dont le droit au sous-sol prime sur la propriété du sol (le propriétaire légitime d'un terrain ne peut empêcher une minière de creuser des galeries sous sa maison ), et tant pis si la contamination de la nappe phréatique empoisonne votre eau.

Ne cherchez pas Mort-Terrain sur la carte, il n'existe pas et l'auteur mélange à dessein les repères géographiques. Mais les situations dramatiques qu'il concentre dans ce village existent réellement quelque part : les tensions entre les industries qui apportent des emplois et l'écologie qui détruit la nature, le racisme, le désespoir ou la violence des milieux isolés.

Et peut-être y a-t-il quelque part aussi un Wendigo qui apporte les cauchemars et implante le mal dans le coeur des hommes…
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