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Critique de LoupAlunettes


Lukas le clown l'avait saisi dans ses bras et le berçait comme un bébé. C'était un moment clé pour faire jaillir le rire par la grande porte et les professeurs ne s'étaient pas privés de rire ou sourire au numéro de Lukas et de leur élève Ben. La suite. de l'eau. Il faut croire que la coupe était pleine quelque part car les eux jaillirent instantanément. Ça ne venait pas d'une fleur arroseuse mais des deux yeux humides de Ben. le numéro de cirque qu'ils préparaient n'étaient pas à l'eau mais cela demandait une pause salutaire pour la fierté de Ben. Si si. Quoi de plus normal que de manger des madeleines pour consoler d'avoir pleurer comme un "bambino".
La langue italienne, parlons-en. Elle n'était pas que mélodie, elle pouvait être assassine aussi et les mots de Arianna avaient fini par le toucher en plein coeur comme à une partie de jeu de fléchettes.
C'est Madame Locatelli, l'amie de Monsieur Demirel de la Maison de retraite qui les lui avait traduit. En tout cas, si cela ne marche pas avec Arianna, Madame Locatelli se proposait d'être son amoureuse. Ce dont Ben pouvait être sûr c'est que pour le projet de français de Melle Dumoulin, s'exercer au journal intime, il ne raconterait pas ses aventures amoureuses. Trop nul(les)!
: Revoici Ben, le drôle de cancre imaginé par Bernard Friot. le personnage n'en est pas à son premier coup d'essai pour l'exercice du journal. Toutefois, si le premier journal dénotait à la fois son manque de motivation ( du moins le pense t-il!) à cataloguer ses records nuls et en même temps l'originalité à le faire ( sa passion des clowns va conforter, entretenir cet esprit vif d'humour! ), le nouveau journal se voudra plus intime. Mais il n'est pas aisé de se raconter. Alors en " mauvais élève" qu'il est, Ben va d'abord inventer puis recopier. Mais recopier le journal intime de sa grande soeur n'est pas sans risques, les quiproquos peuvent être au rendez-vous, même en restant vigilant sur les détails. La valeur de cette série, en plus de l'accessibilité, la présentation griffonnée fidèle au cahier personnel et l'humour, c'est vraiment cette révélation systématique de sa propre valeur au jeune Ben lui-même, il se perçoit finalement un peu aussi nul que ses journaux et les exercices scolaires qu'ont lui demande car il n'aime pas lire. En tout cas, il commence à aimer écrire, car contre toutes attentes ( les siennes!), il a aussi des choses à raconter. On retrouve quelques personnages sympathiques et inspirants pour sa petite vie de collégien, des adultes compréhensifs et tendres, Lukas le clown en tête. Il est aimé ce petit et nous, lecteurs, nous y attachons également. le quiproquo avec sa professeure de français est amusant. Bernard Friot abordera le sujet de l'homosexualité sans drame ni cérémonie. Juste une question. Tiens elle croit que? le suis-je, tiens? Je dresse tout de suite une liste pour et contre. La méthode très légère permet d'en rire facilement sans autres formes de procès. Il trouvera l'amour et cela va lui tomber dessus. D'un verbe court, naturel, presque réaliste, léger, frais, cela se lit tout seul. Pour les bons et les mauvais élèves, une série qui fera peut-être aimer la lecture.
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