Fantôme d'opéra

Si vous vous souvenez bien, « Le faux amour » de la même autrice avait été un coup de coeur ; au point de figurer sur le podium final de mes meilleures lectures de l'année. Mais force est d'avouer qu'avec « Fantôme d'opéra », la même magie n'a pas opéré. Peut-être parce que, dès le début, des indices gros comme des maisons sont semés dans le texte ; dès lors, si Teddy nage en plein mystère, pas nous et les révélations finales ne surprendront absolument personne.

Mais aussi parce qu'en dépit de l'aspect original de cette romance où le couple se forme presque dès le début de l'histoire, celui-ci n'a rien de particulièrement attachant. Entre la trop taiseuse Noémie qui impose fermement ses conditions et un Teddy à la fois obsédé par le fric, la réussite professionnelle, sociale, et le corps des danseuses (pas leur discipline, non, juste : leur corps. Un fétichiste, quoi !), avec des bases pareilles, on a vraiment du mal à croire que puisse naître entre ces deux-là une histoire solide. Force est d'avouer que Teddy traite sa belle comme une princesse... tout en se désolant qu'elle reste pour lui une inconnue.

Au moins le thème de la danse est-il omniprésent et fait-il tout le charme du livre. Mais reste que, sans être une mauvaise lecture pour autant, « Fantôme d'opéra » n'a rien d'incontournable ni de mémorable, hormis peut-être de par le nombre très élevé de coquilles en vadrouille.