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Critique de Pois0n
Ils sont jeunes, ils sont beaux, et ils sont amoureux : étudiants fauchés, Julien et Alysson ont eu le coup de foudre et ce qui n'était au départ qu'une attirance physique n'a pas tardé à se muer en passion. Cerise sur le gâteau, les voilà qui gagnent un voyage en Italie qu'ils n'auraient jamais pu s'offrir autrement...
Le début du roman se veut plutôt léger : on nous montre d'abord la rencontre, puis les différentes étapes du voyage des tourtereaux, gorgées de soleil, de bonne bouffe et de petites désillusions dues aux premiers désaccords engendrés leurs tempéraments radicalement opposés (il est plutôt du genre à tout prévoir, elle à se laisser porter par le vent). Alors quand, passé la moitié du roman, Alysson rencontre un homme mystérieux et fabuleusement riche, on se demande vraiment lequel des deux elle choisira... Une chose est sûre ; l'atmosphère est plus pesante, en particulier parce que l'inconnu est aussi taiseux qu'inquiétant : on ne sait vraiment rien sur lui jusqu'à ce que tombent les explications à la toute fin, et on ne peut s'empêcher d'avoir peur pour Alysson tant tout ça est... bizarre.
Voilà, dans les grandes lignes, de quoi il est question ici. Deux salles, deux ambiances, la première toute en frivolité (Julien et Alysson sont très mièvres et passent leur temps à se sauter dessus, une insouciance plutôt raccord avec leur âge – ils n'ont pas encore vingt ans), la seconde beaucoup moins joyeuse. le petit couple tiendra-t-il sur la durée, ou l'éloignement et la tentation feront-ils leur oeuvre ?
Une chose est sûre : progressivement, le malaise s'installe et ne nous lâchera pas. Voir Alysson s'éloigner de Julien sans scrupules ou presque n'est pas romantique du tout. En outre, cette histoire de mystérieux type plein aux as sorti de nulle part sonne archi faux à côté d'un début qui se voulait plus réaliste. Et les révélations censées clarifier tout ça sont plutôt mal amenées... Dommage, car à côté de ça, l'âge des protagonistes, la passion de Julien pour la pierre et le changement qui s'opère chez Alysson sont plutôt bien retranscrits, l'inconnu est réellement flippant, et le décor très réussi.
Mais il faut y ajouter la forme, avec une narration assez sommaire, que l'emploi du présent ne fait que renforcer, parsemée de nombreuses répétitions parfois à une phrase d'intervalle et une poignée de coquilles en vadrouille ! On se demande très rapidement si le truc a bénéficié d'un quelconque travail éditorial. L'ensemble fait... brouillon, inabouti. Et de petits détails font immanquablement tiquer. Qu'une jeune fille de vingt ans prenne Alain Delon comme point de comparaison en croisant quelqu'un, ça ne tient pas debout : il aurait été plus logique qu'elle pense à un acteur plus proche de sa génération. Que la même fille, soi-disant sans le sou, fasse les beaux-arts et ait un appart place de la République n'est pas plus crédible...
Au final, ça se lit, ça n'est pas bon, pas non plus mauvais à proprement parler, mais à osciller tout du long entre moyen et pas terrible, il s'agit d'une lecture difficile à conseiller et vers laquelle l'on ne reviendra pas.
Le début du roman se veut plutôt léger : on nous montre d'abord la rencontre, puis les différentes étapes du voyage des tourtereaux, gorgées de soleil, de bonne bouffe et de petites désillusions dues aux premiers désaccords engendrés leurs tempéraments radicalement opposés (il est plutôt du genre à tout prévoir, elle à se laisser porter par le vent). Alors quand, passé la moitié du roman, Alysson rencontre un homme mystérieux et fabuleusement riche, on se demande vraiment lequel des deux elle choisira... Une chose est sûre ; l'atmosphère est plus pesante, en particulier parce que l'inconnu est aussi taiseux qu'inquiétant : on ne sait vraiment rien sur lui jusqu'à ce que tombent les explications à la toute fin, et on ne peut s'empêcher d'avoir peur pour Alysson tant tout ça est... bizarre.
Voilà, dans les grandes lignes, de quoi il est question ici. Deux salles, deux ambiances, la première toute en frivolité (Julien et Alysson sont très mièvres et passent leur temps à se sauter dessus, une insouciance plutôt raccord avec leur âge – ils n'ont pas encore vingt ans), la seconde beaucoup moins joyeuse. le petit couple tiendra-t-il sur la durée, ou l'éloignement et la tentation feront-ils leur oeuvre ?
Une chose est sûre : progressivement, le malaise s'installe et ne nous lâchera pas. Voir Alysson s'éloigner de Julien sans scrupules ou presque n'est pas romantique du tout. En outre, cette histoire de mystérieux type plein aux as sorti de nulle part sonne archi faux à côté d'un début qui se voulait plus réaliste. Et les révélations censées clarifier tout ça sont plutôt mal amenées... Dommage, car à côté de ça, l'âge des protagonistes, la passion de Julien pour la pierre et le changement qui s'opère chez Alysson sont plutôt bien retranscrits, l'inconnu est réellement flippant, et le décor très réussi.
Mais il faut y ajouter la forme, avec une narration assez sommaire, que l'emploi du présent ne fait que renforcer, parsemée de nombreuses répétitions parfois à une phrase d'intervalle et une poignée de coquilles en vadrouille ! On se demande très rapidement si le truc a bénéficié d'un quelconque travail éditorial. L'ensemble fait... brouillon, inabouti. Et de petits détails font immanquablement tiquer. Qu'une jeune fille de vingt ans prenne Alain Delon comme point de comparaison en croisant quelqu'un, ça ne tient pas debout : il aurait été plus logique qu'elle pense à un acteur plus proche de sa génération. Que la même fille, soi-disant sans le sou, fasse les beaux-arts et ait un appart place de la République n'est pas plus crédible...
Au final, ça se lit, ça n'est pas bon, pas non plus mauvais à proprement parler, mais à osciller tout du long entre moyen et pas terrible, il s'agit d'une lecture difficile à conseiller et vers laquelle l'on ne reviendra pas.
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