AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Tachan


Comme dans un drama à succès, l'autrice continue de jouer avec nos nerfs, temporiser, développer des lignes annexes vers lesquelles elle part, tout ça pour mieux nous piéger dans sa narration. On la voit venir et pourtant on ne peut s'empêcher de tomber dans le panneau.

Lecture toujours aussi addictive, Burn the House Down en reste cependant chez moi au stade du divertissement. Je ne peux m'empêcher de trouver la narration grossière, dans le sens qu'elle utilise trop de grosses ficelles et un ton surjoué me rappelant trop les séries TV. Je sais que c'est souvent le cas dans bien des thrillers japonais mais là, ça se pose là quand même quand on voit l'exagération des sentiments des personnages. On en perd toute finesse.

C'est d'autant plus dommage qu'il y a une dimension psychologique intéressante mais que la narration charge trop, ce qui lui fait perdre en crédibilité. L'histoire de Kichi par exemple est dramatique. Enfant issu d'une famille pauvre, avec une mère qui craque complètement, harcelé au lycée puis tellement mal dans sa peau qu'il s'enferme volontairement pendant 10 ans. Les moments où il tente de ressortir, tout comme ceux où Anzu tente de le secouer, nous prennent à la gorge. Pas la peine d'en faire des caisses comme ici, juste ça, c'est suffisant. C'est dommage un manque de justesse sur de tels développements.

Parce que c'est justement ça, cette nouvelle relation, qui fait vivre l'intrigue, l'enquête étant à l'arrêt pour le moment. On a bien une petite poussée avec l'autre frère qui se met à tourner autant d'Anzu qu'il suspecte, mais ça meurt dans l'oeuf. Il y a également une nouvelle piste avec des blogs en ligne tenues autrefois par les mères de nos héros, mais c'est une nouvelle direction sortie un peu du chapeau et assez maladroite. Seule la fin, nous remet un coup de boost avec ce stress intense ressenti lors de cette confrontation inattendue, qui devrait relancer les rivalités dans le prochain tome. Pour le reste, c'est le statu quo complet.

Pour autant, malgré un ton trop mélodramatique et surjoué, la lecture reste prenante, addictive même. Anzu se retrouve de plus en plus et dévoile son vrai visage, ce qui la rend encore plus intéressante à suivre, même si ça nous sort de ce huis clos qui était l'originalité de l'oeuvre aussi. le rendu devient plus classique mais en même temps, je ne voyais pas comment tenir 8 tomes sans sortir de là et élargir le propos. L'autrice a donc eu raison et tant pis pour l'originalité.

Burn the house down reste donc un thriller familial des plus recommandable, surtout pour les fans de séries télé asiatiques qui en retrouveront le ton, l'ambiance et le sens du rythme ici, dans une narration qui semble calquée dessus et nous réserve toujours des surprises. Avec le renforcement d'une nouvelle relation, la série offre de nouvelle promesse et la surprise finale a aussi son petit effet. Alors malgré des maladresses, on a envie de se jeter sur la suite.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}