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Critique de Stockard


Plus je lis de livres sortis chez Libretto et plus j'apprécie cette maison d'édition. Jusqu'à maintenant le total des déceptions que je leur doit est de, voyons voir, hmm je retire deux... hmmm.... preuve par neuf et j'ajoute quatre... voilà, de zéro. Bien sûr, une désillusion, ça arrivera sûrement, ne serait-ce que pour confirmer la règle mais ce ne sera pas encore avec ce petit bijou d'information et de drôlerie que nous livre Jean Galtier-Boissière dans Mon Journal pendant l'Occupation.

Pour tous ceux d'entre nous (nombreux) qui n'ont pas connu la seconde guerre mondiale, si on s'en tient à ce journal, on pourrait presque croire que c'était un peu chaud mais bon, sans plus, tant l'auteur arrive au travers d'une plume subtile en pleine de fantaisie à rendre légère l'une des périodes les plus sombres qu'ai connu la France.
Devenant diariste pour l'occasion, ce caporal de la première guerre mondiale qui s'était vu surnommé la Galtouse choisi de nous raconter le Paris occupé dans lequel il vit rue de la Sorbonne (presque) au jour le jour. Un journal oui mais loin de toute autobiographie ; de son ressenti, on ne saura que peu de choses, le principal : profondément anti nazi, vomissant sur la collaboration, il décide de torpiller momentanément son Crapouillot, journal satirique qui vit le jour dans les tranchées en 1915 et, dans la foulée, refuse tout net d'alléchantes propositions journalistiques que lui font ceux qu'il nomme "les girouettes" qui n'hésitent pas à retourner leur veste parce qu'un collaborateur c'est avant tout un "con... vaincu".
Pour le reste, on verra défiler quatre années émaillées de rumeurs, de petites histoires drôles (parce que tant qu'il y a de la vie...), d'informations sur les prix délirants pratiqués dans les restaurants, de la rareté des tickets de rationnement, des avancées de l'Axe et des Alliés et surtout, d'un optimisme insubmersible.

Finalement, Jean Galtier-Boissière joue le journaliste, celui qui montre mais ne s'engage pas. On va lui en vouloir ? Évidemment non, il en fallait bien quelques uns des comme lui pour laisser des traces, nous raconter, raviver (avec le temps qui passe) le devoir de mémoire et nous appeler à la vigilance, toujours.
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