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Critique de BlackKat


Après La chapelle des damnés, je m'attendais à ce que ma nouvelle lecture de Samuel Gance soit de la même tempe… Et bien non, on change totalement d'univers: on a affaire à une femme, en plein soleil africain, avec des magouilles bien réelles.

Marie du Plessis s'occupe d'une réserve en qualité de vétérinaire. Elle défend la cause animale avec toute la fougue de son féminisme affirmé. Et de la fougue, elle en a. Il ne lui faut même pas 5 mn pour décider de se lancer à la poursuite de ceux qui ont osé assassiné un de ses meilleurs amis. « Qui m'aiment me suivent, sinon, tant pis, j'y vais seule. » est de fait se devise. Qu'importe les dommages collatéraux, les mises en danger, les flirts avec les limites de la légalité. Marie du Plessis n'hésite pas à se rendre en Asie pour démêler l'écheveau de ce drame, châtier les coupables, ébranler les trafics, secouer des pruniers sonnants et trébuchants. Heureusement qu'elle est aidée dans son entreprise par deux amis qui n'ont pas froid aux yeux.

Mais arriveront-ils à établir la vérité? Et à quel prix?

Ce roman est un cri pour la préservation animale, pour que cessent tous ces trafics honteux pour la corne de rhinocéros ou autres, que la connaissance moderne mette fin aux mythes ancestraux prêtant des vertus miraculeuses à cette ivoire tant convoitée, pour que l'abatage sauvage, cruel et gratuit d'animaux sauvages soit enfin éradiqué.

C'est un roman d'aventures entre Afrique et Asie, un polar, une réflexion cynique sur la société dite moderne, sur la loi de la demande excusant tous les excès, sur les magouilles internationales sous le couvert de la diplomatie.

Du début jusqu'à la fin, aucun moment de répit, tout s'enchaîne à vitesse grand V, l'esprit bousculé entre violence et besoin de justice.

Les personnages sont âpres et sans concession. Rien, ni personne n'est tout noir ou tout blanc. A fortiori en Afrique. Les règlements familiaux surgis du passé s'entremêlent avec une certaine dose de racisme pour densifier une quête de vérité et de réparation. Et rendre la conclusion encore un peu plus sordide.

Le seul bémol, qui me gênait déjà dans La chapelle des damnés, est une sexualité moderne licencieuse qui se glisse par ci par là et que je trouve, à mon sens, inutile pour l'intrigue.

Mis à part ce détail, ce roman est rapide, intense et se lit quasiment d'une traite. La plume est nerveuse, efficace et addictive.

Samuel Gance a pris le risque de changer totalement de style pour son deuxième roman édité, et c'est pour un résultat des plus satisfaisants! Ce thriller est un régal de lecture.

Je disais que c'était un auteur à suivre lors de mon ressenti de lecture sur La chapelle des damnés… ben… je le suis avec plaisir!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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