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Critique de PATissot


Cette BD, accompagnée d'un dossier est, pour une part, tirée du « Mémoire sur les temps qui ont précédé et suivi la Révocation de l'Édit de Nantes » d'Isaac Dumont de Bosquatet, publié par M. Richard, Paris, 1986.
On y voit que des « bons catholiques », ont parfois eu de la compassion pour ces protestants persécutés. Quelques situations et dialogues en témoignent.
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Ainsi, un capitaine reprend ses dragons, se préparant à abuser du foin, du vin et des femmes des Huguenots :
– Messieurs, nous ne sommes pas en pays occupés. Il s'agit de faire revenir des âmes sur le chemin de la vérité.
Et, ce même capitaine, devant les ordres pressants de l'intendant du roi, M. de Marillac :
– Je suis plus à l'aise pour servir sa Majesté sur le champ de bataille que dans les demeures de ses sujets.
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Quand Madeleine, la servante des Dumont, demande de l'aide à des voisins, commerçants aisés :
– Les dragons ont tout cassé et tout mangé. Ils réclament encore et nous n'avons plus rien. Pouvez-vous nous prêter du lard, des oeufs et du cidre. Monsieur Dumont vous dédommagera.
La voisine :
– Pauvre gens, vous êtes victimes de votre erreur, mais il ne sera pas dit que nous n'ayons pas donné la main à des chrétiens. Et toi, pauvre petit, comme tu es pâle, reste avec nous si tu le veux.
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Le groupe des Huguenots, dans leur fuite nocturne, se trouve nez à nez avec une petite troupe de dragons ; excuses peu convaincantes des « nouveaux convertis » :
– Capitaine, ne vous laissez pas rouler dans la farine par ces liseurs de bible…
– Il ne sera pas dit que, par ma faute, de bons chrétiens n'aient pas pu assister à une cérémonie funèbre. Allez ! …Nous ne les reverrons plus.
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Au port d'Honfleur, le groupe huguenot cherche un pêcheur qui accepterait de les conduire en Angleterre. Mme veuve Mougon :
– Feu mon mari avait un vieil ami à Honfleur, maître Gouberville, médecin comme lui. Quoique catholique, il nous aidera.
– Allons le voir. Laissons les Dumont ici, la foule les protègera.
Chez la veuve Gouberville :
– Quel plaisir de vous voir ma chère amie, depuis la mort de mon compère, comment vous portez-vous ?
– Je fuis les rigueurs du roi, autant que vous le sachiez tout de suite.
– L'on m'avait pourtant dit que vous étiez nouvelle convertie.
– Convertis par la force, oui mais notre conscience demeure libre.
– Vous n'avez pas choisi le chemin le plus facile !
– C'est pour cela que nous avons besoin de vous.





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