>
Critique de GribouilleChat
Philippe-Christophe Marlaud est issu d'une famille dont le moins qu'on puise dire est qu'elle n'a jamais eu grand-chance. Prénommé de cette curieuse façon par un oncle employé d'état civil qui avait cru voir dans le nom de la famille une parenté à la fois avec l'auteur dramatique élisabéthain C.Marlowe et avec P.Marlowe, le héros de Chandler, il est devenu détective privé. Installé dans deux chambres de bonnes au sommet d'un immeuble parisien, il attend le client qui s'est toujours fait rare.
Aussi est-ce avec quelque surprise qu'il voit soudain chez lui Stabislas Josufus, fils d'un célèbre milliardaire que la presse surnomme le « Grand faiseur » et qui survit depuis quelques jours grâce à l'appareillage sophistique de la médecine. Josufus vient demander à Marlaud de retrouver avant le 30 avril, date fatidique à laquelle, selon lui, son père doit mourir, un contrat par lequel il cède tous ses biens à un certain Belial.
Dans une chaleur suffocante, inaccoutumée au mois d'avril, le détective se met donc au travail pour une enquête qui va bouleverser sa vie.
Gattégno excelle à créer un climat – il faut lire absolument le premier chapitre plein d'autodérision du narrateur quant aux heurs et malheurs de la famille – et à entremêler les fils de son intrigue pour nous tenir en haleine jusqu'au coup de théâtre final, bien préparé si on y réfléchit bien !
Dans une ambiance qui n'est pas sans parodier le roman noir américain, il parvient à remettre au goût du jour un mythe, oh combien exploité par l'art et la littérature, sans qu'à aucun moment on n'ait le sentiment du « déjà lu ». Proche, par certains thèmes, du film Angel's heart, il s'en détache toutefois par son ironie, sa finesse, sa fantaisie. du grand art !
Aussi est-ce avec quelque surprise qu'il voit soudain chez lui Stabislas Josufus, fils d'un célèbre milliardaire que la presse surnomme le « Grand faiseur » et qui survit depuis quelques jours grâce à l'appareillage sophistique de la médecine. Josufus vient demander à Marlaud de retrouver avant le 30 avril, date fatidique à laquelle, selon lui, son père doit mourir, un contrat par lequel il cède tous ses biens à un certain Belial.
Dans une chaleur suffocante, inaccoutumée au mois d'avril, le détective se met donc au travail pour une enquête qui va bouleverser sa vie.
Gattégno excelle à créer un climat – il faut lire absolument le premier chapitre plein d'autodérision du narrateur quant aux heurs et malheurs de la famille – et à entremêler les fils de son intrigue pour nous tenir en haleine jusqu'au coup de théâtre final, bien préparé si on y réfléchit bien !
Dans une ambiance qui n'est pas sans parodier le roman noir américain, il parvient à remettre au goût du jour un mythe, oh combien exploité par l'art et la littérature, sans qu'à aucun moment on n'ait le sentiment du « déjà lu ». Proche, par certains thèmes, du film Angel's heart, il s'en détache toutefois par son ironie, sa finesse, sa fantaisie. du grand art !
