Origines

La couverture tout d'abord est très belle : la maison retrouvée avec sa vieille terrasse en bois er le banc où certainement s'asseyait le grand-père.
Et puis le titre « Origines » avec une calligraphie dansante des plus artistiques.
C'est un très bel hommage à la famille, un long poème dédié aux origines.
Oui, c'est écrit comme un poème où se mêlent et se confondent le « elle » et le »je ».
Comme un dédoublement de personnalité ou comme une moitié de soi qui regarde et écoute l'autre moitié.
Un livre qui résonne fort en moi qui ai vécu vingt ans au sein d'une famille d'immigrés italiens originaires de la même région, la Vénétie. En plus, je vis en Lorraine où vivent des descendants de ces immigrés carriers cités dans le livre.
Un livre où l'auteur met tout d'elle, sans retenue.
Un livre d'une grande nostalgie sur tout ce que l'on a perdu de nos origines, sur tout ce qui nous en reste, sur tout ce (ou ceux ?) qui nous manque.
Une recherche à l'intérieur de soi d'où nous reviennent des souvenirs enfouis et des regrets aussi de n'avoir pas su demander quand il était encore temps, de ne pas retrouver des éléments qui complèteraient un vide, comme ce « cahier inexistant » que n'a pas écrit sa mère, trop distante sur son passé.. Une quête un peu désespérée mais douce aussi.
C'est un livre troublant et fort que j'ai beaucoup aimé lire.