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Critique de jaimelire21


JoramManuela Gay-Crosier

Ce joli roman, je l'ai lu d'une traite. Selon une idée originale, l'histoire se déroule partiellement dans un parloir d'une prison et développe le projet de lecture et d'écriture proposé à trois détenus par Dolores, étudiante en lettres. Une très belle thématique.

En commençant ces lignes, je vois ce parloir comme le noyau d'une sorte de nid d'oiseau. Autour de ce noyau se tissent les diverses narrations. Celle des rencontres entre Dolores et un détenu, Jo, ou Joram ; celle qui ouvre le volet sur la vie de Dolores ; celle qui ouvre le volet sur la vie en prison de Jo et celle qui ouvre le volet sur le passé chahuté de Jo, enfant abandonné et placé dans de nombreuses familles d'accueil pendant sa jeunesse. Enfin, les écrits de Jo qui commence à se libérer d'un passé lourd, à s'ouvrir.

Le style est simple et précis, pas trop de personnages, on suit et on déroule très lentement un fil, un brindille, des brindilles. La thématique abordée est sérieuse : l'abandon, la violence, la dépendance, le milieu carcéral. Toutefois, une certaine légèreté dans l'écriture permet d'avancer sans peine ; on imagine bien que l'on trouvera quelques réponses plus tard, dont certaines sont un peu prévisibles, d'autres pas.

Quelques répétitions, mais dans l'ensemble, on est « bien « avec» Dolores qui prend de l'étoffe et des initiatives surprenantes, Joram avec sa famille d'adoption. Les côtés délicats , voire pervers, de l'adoption sont très bien rendus et les états psychologiques des personnages très bien analysées. L'histoire propre du crime arrive en fin de livre, il faut un peu de patience.

Echec, espoir, faire confiance, transformation, laisser tomber le masque et s'ouvrir vers la vie ; il y a toujours une nouvelle chance à saisir pour chaque être humain !

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