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Critique de Lune
Une silhouette repérable avec son manteau nonchalamment porté sur les épaules.
Un visage déformé par les tics.
Une voix, un ton lyrique à l'excès, des finales crescendo qui frappent l'oreille.
Un orateur grandiloquent qui paraît d'un autre temps.
Un personnage.
Tour à tour mythomane, aventurier, écrivain "engagé" (selon l'expression créée par André Gide), homme d'action et d'idées, André Malraux, prix Goncourt 1931 pour son livre "la Condition humaine", populairement célèbre avec son "Entre Jean Moulin", discours du 19 décembre 1964 à l'occasion du transfert de ses cendres au Panthéon, ne laisse pas indifférent.
La biographie de Marie Geffray retrace en lignes rapides, dans un style simple et précis, le parcours, les combats, les voyages, l'écriture, l'engagement, les relations, les amours, les douleurs de cet homme particulier et fantasque.
Tourmenté, interrogatif sur le sens de la vie et de la mort, il a osé tous les combats possibles pour se sentir être une homme.
Vivre est aussi aller au-delà, rechercher ce qui "dépasse" l'homme.
La mégalomanie embellit la vie, les écrits le démontrent mais l'important est dans les sens à en tirer.
De la guerre d'Espagne en passant par l'engagement tardif dans la résistance en 1944 jusqu'à la brigade "Alsace-Lorraine", l'héroïsme, l'humanisme, l'action, la fraternité et la justice sont les fondements de cet homme.
Politique de gauche, arts et culture, engagement sans concessions auprès de Charles de Gaulle, André Malraux vit au rythme des mouvements de la Vème République.
Célèbre et apprécié pour ses "oraisons funèbres" et ses discours, André Malraux se révèle un orateur certes particulier mais fascinant (quelques extraits sont proposés en fin de livre).
Un passage exceptionnel sur la nécessité de l'art qui amène l'homme à se dépasser, le conduit à se transcender, à "métamorphoser" l'objet (à travers temps et civilisation) en lui conférant un statut artistique est développé dans le chapitre 14 : "Désert politique et créatif".
Cet homme à part, un peu "tête brûlée", aspirant à la "hauteur", à la transcendance dans un monde sans Dieu (il est agnostique) devint d'un autre temps dès les événements de mai 68 et d'une société trop consommatrice de sciences, de machines, de sous-arts qui endorment la liberté de l'homme.
Un livre court, un survol de la vie d'un homme qui intrigue, déconcerte, dérange, aux coups d'éclat qui fouettent, n'aboutissent pas toujours, avec une parole emphatique aujourd'hui incongrue.
Merci à Babelio et aux Editions du Jasmin pour cette lecture.
Un visage déformé par les tics.
Une voix, un ton lyrique à l'excès, des finales crescendo qui frappent l'oreille.
Un orateur grandiloquent qui paraît d'un autre temps.
Un personnage.
Tour à tour mythomane, aventurier, écrivain "engagé" (selon l'expression créée par André Gide), homme d'action et d'idées, André Malraux, prix Goncourt 1931 pour son livre "la Condition humaine", populairement célèbre avec son "Entre Jean Moulin", discours du 19 décembre 1964 à l'occasion du transfert de ses cendres au Panthéon, ne laisse pas indifférent.
La biographie de Marie Geffray retrace en lignes rapides, dans un style simple et précis, le parcours, les combats, les voyages, l'écriture, l'engagement, les relations, les amours, les douleurs de cet homme particulier et fantasque.
Tourmenté, interrogatif sur le sens de la vie et de la mort, il a osé tous les combats possibles pour se sentir être une homme.
Vivre est aussi aller au-delà, rechercher ce qui "dépasse" l'homme.
La mégalomanie embellit la vie, les écrits le démontrent mais l'important est dans les sens à en tirer.
De la guerre d'Espagne en passant par l'engagement tardif dans la résistance en 1944 jusqu'à la brigade "Alsace-Lorraine", l'héroïsme, l'humanisme, l'action, la fraternité et la justice sont les fondements de cet homme.
Politique de gauche, arts et culture, engagement sans concessions auprès de Charles de Gaulle, André Malraux vit au rythme des mouvements de la Vème République.
Célèbre et apprécié pour ses "oraisons funèbres" et ses discours, André Malraux se révèle un orateur certes particulier mais fascinant (quelques extraits sont proposés en fin de livre).
Un passage exceptionnel sur la nécessité de l'art qui amène l'homme à se dépasser, le conduit à se transcender, à "métamorphoser" l'objet (à travers temps et civilisation) en lui conférant un statut artistique est développé dans le chapitre 14 : "Désert politique et créatif".
Cet homme à part, un peu "tête brûlée", aspirant à la "hauteur", à la transcendance dans un monde sans Dieu (il est agnostique) devint d'un autre temps dès les événements de mai 68 et d'une société trop consommatrice de sciences, de machines, de sous-arts qui endorment la liberté de l'homme.
Un livre court, un survol de la vie d'un homme qui intrigue, déconcerte, dérange, aux coups d'éclat qui fouettent, n'aboutissent pas toujours, avec une parole emphatique aujourd'hui incongrue.
Merci à Babelio et aux Editions du Jasmin pour cette lecture.
