Aller, parler à
l'air libre. Passer la tête, le corps, sa bouche, son souffle à travers l'étroitesse de nos « Suffire ». Prendre un peu de ce qui respire en nous.
Peu à peu transmuter le « foli-um » du « Taire ».
Porter son regard sur l'autre -vers- en l'autre, interroger la constance des arbres, les voix du silence, les bruits de toutes nos absences, feuilleter le livre de la Terre, craindre l'amoncellement de nos multitudes, dénouer l'enchevêtrement de nos ailleurs, les connaître, les admettre, les porter. Trouver le passage vers l'essence-ciel. Menée de nuit. Portée des jours.
Respirer pour dire, en échappée, par bouffées, par souffle court, happer à l'air livre ce souffle qui est en nous. Dissiper, galoper, disperser.
Puissance de la respiration poétique d'
Albane Gellé.
Passer les flots de nos vagues-paroles – Surgir - ressurgir- et tenir ses mots hors du « malentendu » de l'enfance.
Air et rythme en vers libres, voilà ce qu'est la poèsie d'
Albane Gellé, simple, libre et respirante de beauté.
Astrid Shriqui Garain