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Critique de kristobalone


Pardonnez-moi le sens du détail mais il y a d'abord cette charte graphique : un huitième de cercle, puis un quart, puis un demi qui se suivent et dévoilent successivement un ingrédient supplémentaire de l'histoire qui nous attend. Ensuite vient la couverture à rabats. Je suis amoureux des couvertures à rabats. C'est ainsi.

Après ce premier contact sensuel et réjouissant, je me plonge dans l'histoire.

Dans mon petit jardin il y un bassin qui contient une dizaine de poissons virevoltants sous la surface limpide. Un système astucieux permet à l'eau de circuler en circuit fermé, alimentant une cascade dont le bruit entêtant peut me subjuguer des heures durant.

Les détails m'a procuré le même effet apaisant.

L'écriture s'écoule à une rythme lent et régulier qu'on devine immédiatement bénéfique pour l'esprit. Sorte d'hypnotique soliloque, la prose d'Ia Genberg n'a de cesse de bercer le lecteur. Elle s'exprime comme le ferait une amie avec qui on passe une nuit blanche à se raconter dans des lits jumeaux, espacés d'un mètre à peine dans une pièce petite et confortable. Mais ici il n'y a qu'elle qui parle. le sommeil nous quitte, on écoute avec délectation.

Je partage avec la narratrice cet intérêt singulier pour l'état fiévreux.

Pas encore la fièvre délirante, douloureuse, mais celle qui exacerbe légèrement notre perception. Celle qui nous porte à poser un regard intrigué sur les choses, sur les gens, sur nous-même.

C'est à travers cet étrange filtre qu' Ia Genberg nous offre les digressions de sa mémoire, délitement précis d'une musicalité entêtante.

Il convient donc obligatoirement de saluer le travail, l'oeuvre de traduction d'Anna Postel qui a su préserver et peut-être même sublimer (mon ignorance de la langue suédoise ne me permet pas d'en juger davantage) le texte original.
Lien : https://cequejendis.fr/2024/..
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