AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Libelune


Pendant 2 ans, le jeune journaliste, Thomas Morel, revêt les habits de travailleurs précaires et sous-payés en infiltrant 5 grandes entreprises du Nord de la France. Pour 1200 euros à 1500 euros par mois, il sera tour à tour travailleur à la chaîne chez Cémoi (à coup de 2 chocolats placés dans une boîte toutes les deux secondes pendant 7 heures), salarié du tertiaire dans un centre d'appel(maux d'oreilles et conversation chronométrées), VRP (pour un salaire fixe de 0 euro par mois car uniquement payé à la commission), employé d'un organisme de recouvrement (où le client doit payer coûte que coûte quitte à le pousser dans la tombe) et ouvrier à la chaîne chez Toyota (travail physique et cadencé dont il ne parviendra jamais à tenir le rythme et où il subira les brimades et insultes de ses collègues).
Pendant ces 2 ans d'expérience il découvre la vie de ces prolétaires du XXIe siècle avec les cadences infernales du travail à la chaîne, la déshumanisation et robotisation des travailleurs, une organisation de travail qui rend impossible la création du lien social et la construction d'une solidarité et d'un esprit de classe, la douleur physique et psychologique.
Il raconte son quotidien, la vie de ses collègues, ses maux à lui, leurs maux à eux face à un travail souvent vide de sens que seule une raison de survie les contraint d'accepter. Il décrit ses scrupules et son dégoût à effectuer certaines tâches où le client est dupé voir condamné par son intervention
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}