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Critique de Bobo1001
Je recommande très chaudement ce livre remarquable qui dynamite toute une série d'idées reçues :
- la guerre de 1918 ne marque pas la fin des violences mais le début d'un nouveau cycle
- le traité de Versailles ne fut pas le plus dur des traités imposés aux pays vaincus, ce fut pire pour l'Autriche-Hongrie ou l'Empire ottoman.
- l'Europe connut après 1918 des violences de tous ordres, parfois plus terribles localement que ce qui s'était produit entre 1914-1918. Cas célèbre celui-ci, la Russie perdit plus d'hommes de 1917 à 1921 que de 1914 à 1917.
Il est question ici des pays Baltes, de l'Irlande, de la Bulgarie, de la Serbie, de l'Italie, de la Grèce, de la Turquie...Parmi d'autres...
Ce livre est absolument remarquable, d'une solidité à toute épreuve sur le plan historique. Ce sont ici des centaines et des centaines de livres ( les notes sont impressionnantes je dois le dire !) qui viennent à l'appui d'une démonstration implacable qui nous montrent qu'il ne faisait pas très bon vivre en Europe dans l'immédiat après-1918. Nous avons ici en tant que Français une forme d'illusion d'optique (et encore c'est oublier la guerre du Rif, l''occupation de la Rhénanie etc...) en pensant que l'après-guerre marqua un retour à la pais, et la fin d'un processus de brutalisation.
Comme l'étude de l'histoire peut servir à quelque chose, il me semble que nous devrions mieux connaitre cette histoire, le poids du déchainement des nationalismes disons de 1900 à 1925, pour nous rendre compte que l'Europe n'est pas ce continent tranquille que nous croyons voir, mais qu'elle fut le continent le plus violent durant des siècles et que si nous n'en sommes plus là c'est bien grâce à la construction européenne, seul moyen de canaliser les nationalismes. Penser l'inverse c'est se voir condamner à revivre certaines des choses qui sont décrites dans ce livre. Quand on voit ce qui se passe en Serbie, au Kosovo etc et qu'on le met en perspective avec ce livre cela fait vraiment réfléchir.
A noter, je ne suis pas rentré dans le détail d'un livre très riche en événementiel mais disons que le livre m'apparait comme un livre tout à fait essentiel, meilleur encore que celui de Keith Lowe sur l'après-1945. Il contient des descriptions de violences particulièrement rudes. Parmi les victimes, frappées par les uns et les autres les juifs. Sombre anticipation de la suite.
Je suis convaincu que si l'on ne se berçait pas d'illusion sur notre passé, on comprendrait mieux les enjeux liés à l'unification européenne. C'est en tout cas ma lecture sur un livre qui je vous rassure s'en tient strictement sur le plan des faits, qui parlent d'eux-mêmes.
- la guerre de 1918 ne marque pas la fin des violences mais le début d'un nouveau cycle
- le traité de Versailles ne fut pas le plus dur des traités imposés aux pays vaincus, ce fut pire pour l'Autriche-Hongrie ou l'Empire ottoman.
- l'Europe connut après 1918 des violences de tous ordres, parfois plus terribles localement que ce qui s'était produit entre 1914-1918. Cas célèbre celui-ci, la Russie perdit plus d'hommes de 1917 à 1921 que de 1914 à 1917.
Il est question ici des pays Baltes, de l'Irlande, de la Bulgarie, de la Serbie, de l'Italie, de la Grèce, de la Turquie...Parmi d'autres...
Ce livre est absolument remarquable, d'une solidité à toute épreuve sur le plan historique. Ce sont ici des centaines et des centaines de livres ( les notes sont impressionnantes je dois le dire !) qui viennent à l'appui d'une démonstration implacable qui nous montrent qu'il ne faisait pas très bon vivre en Europe dans l'immédiat après-1918. Nous avons ici en tant que Français une forme d'illusion d'optique (et encore c'est oublier la guerre du Rif, l''occupation de la Rhénanie etc...) en pensant que l'après-guerre marqua un retour à la pais, et la fin d'un processus de brutalisation.
Comme l'étude de l'histoire peut servir à quelque chose, il me semble que nous devrions mieux connaitre cette histoire, le poids du déchainement des nationalismes disons de 1900 à 1925, pour nous rendre compte que l'Europe n'est pas ce continent tranquille que nous croyons voir, mais qu'elle fut le continent le plus violent durant des siècles et que si nous n'en sommes plus là c'est bien grâce à la construction européenne, seul moyen de canaliser les nationalismes. Penser l'inverse c'est se voir condamner à revivre certaines des choses qui sont décrites dans ce livre. Quand on voit ce qui se passe en Serbie, au Kosovo etc et qu'on le met en perspective avec ce livre cela fait vraiment réfléchir.
A noter, je ne suis pas rentré dans le détail d'un livre très riche en événementiel mais disons que le livre m'apparait comme un livre tout à fait essentiel, meilleur encore que celui de Keith Lowe sur l'après-1945. Il contient des descriptions de violences particulièrement rudes. Parmi les victimes, frappées par les uns et les autres les juifs. Sombre anticipation de la suite.
Je suis convaincu que si l'on ne se berçait pas d'illusion sur notre passé, on comprendrait mieux les enjeux liés à l'unification européenne. C'est en tout cas ma lecture sur un livre qui je vous rassure s'en tient strictement sur le plan des faits, qui parlent d'eux-mêmes.
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