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Critique de Nicolas9
Sa couverture jaune safran attire d'emblée l'attention et son titre donne envie de le feuilleter : on se dit que les éditeurs ont d'entrée de jeu frappé fort ! Pourtant, après avoir lu une dizaine de ces portraits de pèlerins cathos bon teint essentiellement parisiens ou chtis, on se lasse.
Malgré le nombre de personnes interviewées, j'ai eu l'impression de tourner un peu en rond. A force de vouloir présenter les parcours de chacun dépouillés de toute aspérité et dans un esprit « chef scout des années 1960 », les récits perdent de leur force et de leur saveur.
Publiés à intervalle d'un mois dans un périodique ad hoc, j'aurais peut-être pris du plaisir de découvrir les motivations de chacun de ces bobos au moment de se lancer sur le Camino. Mais là, je ne sais pas. Il manque de la diversité à tous les niveaux : trame narrative, style d'énonciation, nationalité et origine socio-économico-géographique des personnes interrogées, tempéraments... Pourquoi une telle monotonie ethnocentrique ?
Cela dit, j'ai beaucoup apprécié les photos du pèlerinage qui sont d'une esthétique quasi parfaite. Malheureusement, elles donnent une image délibérément idyllique d'un chemin qui compte pourtant bon nombre de verrues indignes d'un itinéraire culturel européen. En montrer une ou deux aurait peut-être amené un peu de contraste dans ce monde un peu trop aseptisé pour être représentatif. Un rendez-vous manqué.
Malgré le nombre de personnes interviewées, j'ai eu l'impression de tourner un peu en rond. A force de vouloir présenter les parcours de chacun dépouillés de toute aspérité et dans un esprit « chef scout des années 1960 », les récits perdent de leur force et de leur saveur.
Publiés à intervalle d'un mois dans un périodique ad hoc, j'aurais peut-être pris du plaisir de découvrir les motivations de chacun de ces bobos au moment de se lancer sur le Camino. Mais là, je ne sais pas. Il manque de la diversité à tous les niveaux : trame narrative, style d'énonciation, nationalité et origine socio-économico-géographique des personnes interrogées, tempéraments... Pourquoi une telle monotonie ethnocentrique ?
Cela dit, j'ai beaucoup apprécié les photos du pèlerinage qui sont d'une esthétique quasi parfaite. Malheureusement, elles donnent une image délibérément idyllique d'un chemin qui compte pourtant bon nombre de verrues indignes d'un itinéraire culturel européen. En montrer une ou deux aurait peut-être amené un peu de contraste dans ce monde un peu trop aseptisé pour être représentatif. Un rendez-vous manqué.
