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Critique de BazaR


Voyons voir si j'ai bien tout compris.

Il existe donc une énergie verte, symbole de la volonté, asservie par les Gardiens – ces immortels qui se croient sages et n'arrêtent pas de commettre bourde sur bourde, trop sûrs de leur sagesse pour apprendre quoi que ce soit – et support d'une force de police intergalactique : les Green Lantern.
Et voilà que Geoff Johns s'est demandé pourquoi on privilégierait une couleur en particulier et s'est décidé à mettre en scène l'ensemble de l'arc en ciel.

On voit donc débarquer une vieille ennemie d'Hal Jordan, son ex sous l'emprise de la couleur violette et la structuration d'un corps violet refusant le rejet des émotions prôné par les Gardiens et souhaitant porter l'amour (vache) de par l'univers.
Puis c'est Sinestro, cet ancien Green Lantern, amateur de méthodes dictatoriales pour maintenir l'ordre, qui construit un corps brutal de Yellow Lantern destiné à ramener l'ordre par la peur.
Sinestro a bien planifié son truc et lance la guerre contre les Green Lantern, une guerre incroyablement violente qui fait des montagnes de morts dans les deux camps. Mais bon, comme ces morts sont des extraterrestres aux formes la plupart du temps peu humaines, le lecteur n'éprouve pas beaucoup de compassion à voir crever des insectoides, des ballons de basket ou des tapis volants.
Bref ça flingue à tout va. le corps des Green Lantern a du mal jusqu'au moment où les Gardiens lui donne le droit de tuer (il y a un message là-dessous). Cette guerre est menée de main de maître, avec de nombreux rebondissements et une bonne maîtrise du suspense.

Mais quelque chose me gêne dans ce récit. C'est le parti que prend Geoff Johns, inconsciemment ou non, de l'Amérique gendarme du monde, de l'Amérique impérialiste soft-power. Hal Jordan étant responsable de tout son secteur de l'univers (vous avez remarqué que tous les Green Lantern humains sont américains ?), il est amené évidemment à franchir les frontières des nations. Or il se trouve ici « embêté » par l'ONU qui ne lui reconnaît pas cette autorité, ainsi que par d'autres pays comme la Russie. Comprenez : ils sont chiants ces pays et cette ONU qui empêchent les USA de maintenir la justice mondiale, représentation intrinsèque et objective de la justice universelle. le message n'est pas voilé.

Oublions donc ces messages sous-jacents assez puants et concentrons-nous sur le récit, sur son rythme et sur les problèmes des héros. Je préfère lire tout ça au premier degré.


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