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Critique de LoupAlunettes
Nous vous sentons inquiets, messieurs, mesdames les grands. Quel pavé!
N'est-ce pas trop épais? Mon enfant n'aime pas beaucoup lire, toutes ses pages, il ne va pas y arriver?
Et pourtant si.
Ouvrez ce " grand Livre de l'inutile, il est fait pour tous les jeunes lecteurs, les gourmands et les petits appétits, il est bien plus léger qu'il n'y parait. Imaginez, jeunes gens, qu'il s'agit d'une énorme barbe à papa. Ne me dites pas que vous n'en viendrez pas à bout?
Rien ne restera sur l'estomac car il va les faire rire, ce livre.
De quelle inutilité ces pages peuvent-elles être composés?
Ces petites mains et cet énorme marteau en première de couverture, n'est-ce pas dangereux?
" le grand livre de l'inutile" est une expérience visuelle comme avec celle d'un imagier fantaisie, c'est une rencontre avec un livre-objet si l'on est un peu fâché avec la lecture et une invitation à jouer avec le texte, pour l'apprivoiser sans la pression de l'obligation.
L'inutile va donner envie.
De faire la paix entre deux mots en les collant l'un à l'autre, de jouer avec une typographie de géant, de choisir de commencer à son tour une phrase par son mot préféré ou de finir chacune d'elle par un deuxième mot préféré, de compter les mots comme l'on compte des billes (combien y a t-il de E dans cette phrase et celle-ci?), nous allons revoir la construction, la ponctuation, en s'amusant.
Ces phrases inventées n'existeront que pour noter que l'on joue avec les mots, que pour offrir des exemples de situations drôles, ironiques, elles ne racontent rien, elles n'ont pas toujours le temps et nous en rirons.
Elle sont inutiles?
L'auteur Bruno Gilbert dans sa fourbe intention de ne rien nous faire faire ou apprendre va pourtant nous faire progresser dans la petite aventure du langage, écrit ou parlé, en y ajoutant du sens ou du non-sens, de l'irrévérence même dans ses situations plantées au milieu ou en coin de page, de l'absurde, le livre nous invitera à le lire dans le noir, à user de notre imagination.
Nous allons être actif.
Nous ferons chauffer à petits feu doux une éveil au livre, en parcourant chaque page et nous saisirons que derrière chaque bêtise il y aura une règle ou une leçon, chaque élucubration de l'auteur va établir une vérité pour la constitution d'une histoire imaginée, imprimée. Là ça marche, là ça ne marche pas, là c'est curieux.
Non, on ne peut pas mélanger deux histoires n'importe comment. Voyez vous même ce que cela donne.
Non, on ne peut se permettre de ne rien raconter si l'on a des choses à dire, sinon c'est un peu bizarre:
" L'Histoire du lapin et de la poule qui va bien
Un lapin rencontre une poule.
- Comment ça va? demande le lapin à la poule.
- Ça va, merci. Et toi?
- Ça va aussi.
FIN"
Nos jeunes lecteurs auront toutes les raisons de pouvoir apprécier cet album graphique qui va revisiter l'offre lecture avec sa pause "inutilement" distrayante en bleue et rouge.
Des séquences pleines d'épreuves absurdes, détournant les mots et les modèles des photos. Images imprimées, dessinées, photographies, le contenu inutile est très riche.
C'est une expérience à savourer à deux avec un grand qui sait lire ou seul quand on commence à savoir lire.
"Lire" ne sera pas que décrypter mais aussi accepter une règle du jeu en parcourant le livre dans son propre langage, y trouver sa raison en le fermant et ainsi aider le petit lecteur à l'apprécier pour qu'arriver au point final, il ait cette sensation gratifiante d'avoir gagné, compris quelque chose. Rire avec un livre, c'est déja un joli lot. Et comprendre, une petite cerise ajoutée au gâteau.
Un album à rapprocher de celui de l'auteur David Sundin avec " le livre qui ne voulait pas être lu" (Robert Laffont), celui de Rémi Courgeon " le livre du rien" (Seuil Jeunesse) et du fabuleux " Livre sans ilages" de B.J. Novak ( École des Loisirs).
On aime (évidemment).
N'est-ce pas trop épais? Mon enfant n'aime pas beaucoup lire, toutes ses pages, il ne va pas y arriver?
Et pourtant si.
Ouvrez ce " grand Livre de l'inutile, il est fait pour tous les jeunes lecteurs, les gourmands et les petits appétits, il est bien plus léger qu'il n'y parait. Imaginez, jeunes gens, qu'il s'agit d'une énorme barbe à papa. Ne me dites pas que vous n'en viendrez pas à bout?
Rien ne restera sur l'estomac car il va les faire rire, ce livre.
De quelle inutilité ces pages peuvent-elles être composés?
Ces petites mains et cet énorme marteau en première de couverture, n'est-ce pas dangereux?
" le grand livre de l'inutile" est une expérience visuelle comme avec celle d'un imagier fantaisie, c'est une rencontre avec un livre-objet si l'on est un peu fâché avec la lecture et une invitation à jouer avec le texte, pour l'apprivoiser sans la pression de l'obligation.
L'inutile va donner envie.
De faire la paix entre deux mots en les collant l'un à l'autre, de jouer avec une typographie de géant, de choisir de commencer à son tour une phrase par son mot préféré ou de finir chacune d'elle par un deuxième mot préféré, de compter les mots comme l'on compte des billes (combien y a t-il de E dans cette phrase et celle-ci?), nous allons revoir la construction, la ponctuation, en s'amusant.
Ces phrases inventées n'existeront que pour noter que l'on joue avec les mots, que pour offrir des exemples de situations drôles, ironiques, elles ne racontent rien, elles n'ont pas toujours le temps et nous en rirons.
Elle sont inutiles?
L'auteur Bruno Gilbert dans sa fourbe intention de ne rien nous faire faire ou apprendre va pourtant nous faire progresser dans la petite aventure du langage, écrit ou parlé, en y ajoutant du sens ou du non-sens, de l'irrévérence même dans ses situations plantées au milieu ou en coin de page, de l'absurde, le livre nous invitera à le lire dans le noir, à user de notre imagination.
Nous allons être actif.
Nous ferons chauffer à petits feu doux une éveil au livre, en parcourant chaque page et nous saisirons que derrière chaque bêtise il y aura une règle ou une leçon, chaque élucubration de l'auteur va établir une vérité pour la constitution d'une histoire imaginée, imprimée. Là ça marche, là ça ne marche pas, là c'est curieux.
Non, on ne peut pas mélanger deux histoires n'importe comment. Voyez vous même ce que cela donne.
Non, on ne peut se permettre de ne rien raconter si l'on a des choses à dire, sinon c'est un peu bizarre:
" L'Histoire du lapin et de la poule qui va bien
Un lapin rencontre une poule.
- Comment ça va? demande le lapin à la poule.
- Ça va, merci. Et toi?
- Ça va aussi.
FIN"
Nos jeunes lecteurs auront toutes les raisons de pouvoir apprécier cet album graphique qui va revisiter l'offre lecture avec sa pause "inutilement" distrayante en bleue et rouge.
Des séquences pleines d'épreuves absurdes, détournant les mots et les modèles des photos. Images imprimées, dessinées, photographies, le contenu inutile est très riche.
C'est une expérience à savourer à deux avec un grand qui sait lire ou seul quand on commence à savoir lire.
"Lire" ne sera pas que décrypter mais aussi accepter une règle du jeu en parcourant le livre dans son propre langage, y trouver sa raison en le fermant et ainsi aider le petit lecteur à l'apprécier pour qu'arriver au point final, il ait cette sensation gratifiante d'avoir gagné, compris quelque chose. Rire avec un livre, c'est déja un joli lot. Et comprendre, une petite cerise ajoutée au gâteau.
Un album à rapprocher de celui de l'auteur David Sundin avec " le livre qui ne voulait pas être lu" (Robert Laffont), celui de Rémi Courgeon " le livre du rien" (Seuil Jeunesse) et du fabuleux " Livre sans ilages" de B.J. Novak ( École des Loisirs).
On aime (évidemment).
