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Critique de KotolineBastacosi


Lu il y a quelques années mais par hasard je retrouve mon commentaire. Je précise que j'ai pu revendre ce… truc.

Voilà assez longtemps que je n'avais lu un essai aussi stupide voire dangereux qui m'a d'ailleurs profondément énervée.
Non seulement l'auteur est absolument incapable de dresser un état correct des lieux historique, politique et géophysique, piochant ses affirmations dans tel ou tel article ou essai de tel ou tel journaliste ou historien partial, peu cultivé voire complètement à côté de la plaque, mais encore elle dépasse les bornes quand elle a aborde le problème de la langue française...

C'est là que le docteur en langue et civilisation latines que je suis s'aperçoit du parti-pris, car Giblin considère la langue française comme quelque chose de compliqué et de désuet, vraiment trop difficile pour nos chères petites têtes blondes et brunes, prônant, en quelque sorte, une sorte de simplification qui a d'ailleurs toujours été refusée et tant mieux, par les spécialistes et l'Académie. Cette barbare étymologique s'en prend donc aux professeurs agrégés, je cite page 190 : « Quand on voit la société des agrégés de lettres ou de grammaire défendre avec acharnement toutes les règles de l'orthographe, y compris les plus absconses, on se dit que le comportement des « sachants »n'a pas beaucoup changé  »...

Or' Madame sachez que les sachants étaient les défenseurs de la langue française qui voulaient fixer notre langue à une époque où ni grammaire ni orthographe n'étaient établies de manière claire et définitive, d'où des licences et des graphies des plus fantaisistes. Ces transformations et règles nouvelles devenaient ainsi accessibles et compréhensibles pour tous et pour tout. Bref, une nationalisation de notre belle langue. Ainsi naquit la langue de Flaubert et de Totor ! N'en déplaise aux cancres et aux racistes.

La suite à propos de la barrière culturelle que constitue notre langue dans les écoles et ailleurs me semble tout à fait inappropriée, comme si toutes les difficultés que connaît notre pays y trouvaient leur origine.

Quand on a aussi peu de discernement et de réflexion et que l'on est définitivement à gauche, il me semble qu'on ferait bien de s'abstenir d'écrire des ouvrages qui faussent le bon sens et prennent le lecteur pour un imbécile et un illettré.

Pour ma part, je considère désormais Giblin comme une créature superficielle, partisane, fort limitée dans ses stocks de neurones, faisant du tort à notre France et à ses admirateurs légitimes.
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