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Critique de zarline


Brigitte Glaser est apparemment l'auteur de nombreux romans policiers, mais j'avoue que jusqu'ici, je n'avais jamais entendu parler d'elle. Hôtel Baden-Baden est son premier roman traduit en français.

Le point fort de ce roman est sans conteste son contexte. Pour moi, l'Allemagne d'après-guerre se limite en grande partie à la crise de Berlin et j'ai vraiment apprécié de plonger dans le contexte compliqué de cette loi d'indemnisation, du retour d'une partie de la population juive, de la maintenance de certains ex-nazis à des positions importantes de la société, de la culture de l'oubli et du désir d'avancer au détriment de la reconnaissance des victimes, etc. À travers un roman d'espionnage assez classique et parfois un peu simpliste, Brigitte Glaser touche à des dizaines de thèmes passionnants, qui ont soulevé plusieurs questionnements au fil de ma lecture. J'ai également aimé replonger dans la création de l'état d'Israël et en apprendre un peu sur la vie dans un kibboutz.

Mais Hôtel Baden-Baden souffre également de quelques faiblesses, et en particulier d'un personnage principale féminin vraiment barbant. Rose est une femme qui vient de la bonne société juive allemande, qui a vécu dans un kibboutz dans les années 40, en pleine confrontation avec les populations arabes, et qui est choisie par le Mossad pour une mission ayant trait à la protection du chancelier allemand... et pourtant, elle apparait comme une vraie tarte (excusez-moi du terme), à croire qu'elle est l'invention d'un auteur masculin des années 50 complètement misogyne.

La construction du roman, qui entrecoupe son récit par des flashbacks dont elle se réveille brusquement n'ayant pas remarqué qu'elle était plantée devant un escaliers depuis 10 minutes, n'arrange pas les choses (je croyais que les femmes pouvaient faire deux choses en même temps, marcher et réfléchir). Les autres personnages féminins ne m'ont pas d'avantage plu: Agnès fait encore plus peine à voir, Sophie est le stéréotype de la concierge qu'on déteste tous, etc. J'ai peine à croire qu'une femme ait pu créer ces personnages au XXIème siècle. J'ai donc progressé avec irritation pendant toute la première partie du roman, prise dans une intrigue qui tourne en rond (et oui, Rose se pose souvent les mêmes questions et doit répéter souvent les mêmes choses pour les intégrer) avant que le rythme s'accélère un peu et que je me fasse prendre par l'histoire et son dénouement.

Un contexte passionnant donc mais des personnages décevants qui ont un peu gâché ma lecture mais pas mon intérêt pour cette période historique... et pourquoi pas pour les autres romans de Brigitte Glaser...

Lien : https://unmomentpourlire.blo..
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