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Critique de AmeliaChatterton


Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge 2023

Un final aux nombreux rebondissements pour cette trilogie de fantasy japonaise où la femme est à l'honneur. L'intrigue est constituée davantage de plusieurs récits en lien avec chaque héroïne que dans les tomes précédents. Pour autant, cela ne m'a pas empêchée de suivre l'histoire qui se déroule dans plusieurs lieux de l'univers dont celui des Tanuki que l'on découvre ici. J'ai noté que les personnages principaux féminins étaient ceux qui évoluaient le plus dans ce troisième tome : Numié rompt avec la tradition de son peuple à plusieurs niveaux et s'efforce de faire accepter son fiancé par des intrigues politiques bien menées; Ayané apprend à se servir autrement de ses pouvoirs, approfondit sa relation amoureuse avec Tadashi et en apprend davantage sur sa mère; Yin Daisen apparaît comme plus machiavélique que prévu tellement sa soif de pouvoir est absolue; Midori révèle une force de caractère supérieure à sa faible constitution physique. le final est retentissant avec de nombreux rebondissements dont le sacrifice de certains personnages qui m'ont fait verser une larme. Derrière l'histoire de Yin et de Numié, on perçoit une critique des traditions qui tend à rendre les femmes touchées par l'esprit protecteur comme intouchables, de simples génitrices ne pouvant connaître le bonheur du fait de leur statut de perpétuatrice de lignée. Ce thème renvoie à une très jolie critique féministe du statut de la femme dans certaines sociétés du fait de la tradition. Il montre aussi les deux extrêmes possibles : continuer dans cette voie ou la faire sienne avec les conditions que cela implique. Numié devra déployer des efforts de diplomatie pour faire accepter des évolutions de traditions, Yin fera régner la terreur. Côté petit peuple, j'ai aussi beaucoup apprécié les alliances politiques nouées par Yoriko pour pousser tout le monde à s'allier contre les renards, mais à réfléchir également à l'après-guerre et à l'effort de reconstruction. Un sujet rarement abordé dans un roman de fantasy où tout est tourné principalement vers le combat. Les héroïnes auront également des difficultés amoureuses : soit en lien avec leurs pouvoirs, soit leur statut, soit le passé de leurs compagnons. La fin du roman apporte une lueur d'espoir avec un Japon féodal tourné davantage vers l'occident et le Portugal notamment, où les bakemonos apprennent davantage à maitriser leur pouvoir plutôt que de se tourner vers les conflits internes. J'ai trouvé la construction du livre très intelligente et les sujets traités très bien amenés. A noter qu'un lexique sur les termes japonais en lien avec les Bakemonos, les yokais, et les personnages principaux est présent en fin d'ouvrage. L'occasion de s'y retrouver quand on ne maîtrise pas le japonais ou que l'on ne sait plus qui est qui. En résumé : un final de trilogie très soigné qui fait la part belle aux personnages féminins.
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