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Critique de palamede


Au commencement, tout allait pour le mieux. Les enfants livrés à eux-mêmes sur l'île après l'accident d'avion étaient heureux. Ils étaient libres. Ils ne manquaient de rien. L'endroit était beau. Fleurs et fruits poussaient à profusion. Puis certains ont commencé à avoir peur — certes il s'agissait des plus petits — et les leaders naturels, deux grands d'abord attirés et puis rejetés l'un par l'autre, n'ont bientôt plus été en état d'échanger. Un nouvel ordre qui a fait émerger insciemment un mal profond, de celui qui exhume le côté le plus sombre de l'être humain...

William Golding, à contre courant du mythe du bon sauvage rousseauiste, de l'idéalisation de l'homme à l'état de nature et d'une société qui le pervertirait, montre l'effritement de la civilisation de jeunes Anglais, par ailleurs bien éduqués. Effritement qui, on le découvre dans cette fable glaçante, est une porte ouverte à la barbarie naturelle de quelques-uns sur laquelle la raison civilisatrice est sans effet. Un constat du mal absolu appliqué aux enfants, symboles par essence de l'innocence, qui choque tout en sachant au fond que William Golding décrit une certaine réalité.

Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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