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Critique de Gwen21
Je vous parle d'un temps que les moins de cent cinquante ans ne peuvent pas connaître... Paris, en ce temps-là, accrochait des camélias aux épaules des divas et de la poussière aux vestes des peintres. Et puisqu'on parle de poussière, je continue à dépoussiérer infatigablement ces auteurs français oubliés du XIXème siècle, avec ici, sous vos applaudissements, Emmanuel Gonzalès.
Dans un grand vent de bohème, une pauvre bergère des Pyrénées est devenue reine de l'Opéra de Paris et cette égérie convoitée par tous les dandys et chantée par les viveurs les plus enragés, aux courses de Longchamp et dans les cafés enfumés du Palais-Royal, a une réputation pour le moins surprenante pour le demi-monde : elle est vertueuse. Courtisée, mise aux enchères, couvertes de promesses et de bijoux, la belle Flora ne veut rien savoir, elle veut aimer et tant qu'elle n'aimera pas, elle ne couchera pas. C'est pourtant simple à comprendre pour nous, un peu moins pour les contemporains de l'auteur. Tandis que l'humble peintre Paul, le narrateur épris, se voit condamné à des amours platoniques, Cupidon aura enfin raison de la cantatrice en plaçant sur son chemin le redoutable joueur Etienne de Vaucresson qui a fait le pari de convertir Flora à ses moeurs dissolues. Ah, destinée cruelle et sans pitié !
Je vous parle d'un temps où les demi-mondaines étaient à la mode en littérature. Ces courtisanes aussi enviées que conspuées étaient depuis "Fernande" de Dumas père et "La Dame aux Camélias" de Dumas fils des personnages fascinants qui portaient un roman à eux seuls. Emmanuel Gonzalès céda à son tour au chant de ces sirènes de cabaret et plaça une fois encore le drame au coeur de l'existence de l'une d'elles. Avec "La Vierge de l'Opéra", il signe un roman touchant sans être renversant et qui fait la part belle à l'Amour avec un grand A sans pour autant omettre d'égratigner au passage la folie sentimentale et fatale des femmes, comme il était alors "naturel" de le faire, misogynie oblige. Et là je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne devraient plus connaître...
Challenge XIXème siècle 2019
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Dans un grand vent de bohème, une pauvre bergère des Pyrénées est devenue reine de l'Opéra de Paris et cette égérie convoitée par tous les dandys et chantée par les viveurs les plus enragés, aux courses de Longchamp et dans les cafés enfumés du Palais-Royal, a une réputation pour le moins surprenante pour le demi-monde : elle est vertueuse. Courtisée, mise aux enchères, couvertes de promesses et de bijoux, la belle Flora ne veut rien savoir, elle veut aimer et tant qu'elle n'aimera pas, elle ne couchera pas. C'est pourtant simple à comprendre pour nous, un peu moins pour les contemporains de l'auteur. Tandis que l'humble peintre Paul, le narrateur épris, se voit condamné à des amours platoniques, Cupidon aura enfin raison de la cantatrice en plaçant sur son chemin le redoutable joueur Etienne de Vaucresson qui a fait le pari de convertir Flora à ses moeurs dissolues. Ah, destinée cruelle et sans pitié !
Je vous parle d'un temps où les demi-mondaines étaient à la mode en littérature. Ces courtisanes aussi enviées que conspuées étaient depuis "Fernande" de Dumas père et "La Dame aux Camélias" de Dumas fils des personnages fascinants qui portaient un roman à eux seuls. Emmanuel Gonzalès céda à son tour au chant de ces sirènes de cabaret et plaça une fois encore le drame au coeur de l'existence de l'une d'elles. Avec "La Vierge de l'Opéra", il signe un roman touchant sans être renversant et qui fait la part belle à l'Amour avec un grand A sans pour autant omettre d'égratigner au passage la folie sentimentale et fatale des femmes, comme il était alors "naturel" de le faire, misogynie oblige. Et là je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne devraient plus connaître...
Challenge XIXème siècle 2019
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
