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Critique de Talec0904



Imaginez un pays qui, pour des raisons obscures, cherche à étendre son territoire vers ses confins .Imaginez que pour diverses raisons (améliorer son quotidien, ou plus) une partie de la population de ce pays aille s'installer dans ces nouvelles contrées : cela s'appelle colonisation et cela se pratique depuis la Grèce antique (pour des raisons également obscures mais avec cérémonial religieux)
Imaginez, que pour des raisons également obscures, les colonies veuillent se séparer de la « mère-patrie »
Pour la Russie cela a donné: comme le divorce d'un couple avec ses « histoires familiales », comme les « évènements d'Algérie » et ses suites, mais à la puissance ++++++
C'est dans cette « histoire » que vit Linor Goralik. Née en 1975 à Dnipropetrovsk (devenue Dnipro depuis l'indépendance de l'Ukraine), russophone, elle quitte l'URSS pour, suivant sa famille d'origine juive, s'installer en Israël dont elle garde la nationalité. de 2000 à 2014 elle revient s'installer à Moscou Elle quitte la Russie en 2014, lors de l'annexion de la Crimée.
Les Trente-quatre récits très courts et assez courts, parfois quelque pages, parfois quelques lignes mettent en scène une maladie, un traumatisme, une souffrance, un mal physiologique ou mental. Souvent des ennemis causeurs de troubles. Ils dérangent, mettent mal à l'aise, nous bousculent.
Ils soulignent la condition d'être humain, sa fragilité, ses fêlures, ses déviances, ses abîmes. Derrière une violence plus ou moins dissimulée, où la douceur et l'onctuosité du sucre et du beurre de la tarte aux prunes laisse place au choc retentissant d'une gifle auto-infligée.
Des textes qui disent un moment prélevé au cours de choses, mais taisent ce qui précède et surtout ce qui suit. Émotions, suggestion, malaise.
Bien sûr on aurait tendance à lire ces textes à la lumière des évènements historiques mais ils les dépassent très largement.
A lire
PS pour ceux d'entre vous qui veulent en savoir plus
Linor Goralik a créer une revue en ligne (censurée en Russie) ; ROAR : revue des arts d'opposition russophone
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