Après voir lu le tome précédent qui m'a laissé une impression très mitigé, j'ai voulu enchaîner avec ce tome-ci.
Je lai trouvé mieux construit et mieux écrit que le précédent, de façon assez nette. en vérité, il m'a emporté presque jusque la fin, mais néanmoins, j'ai de gros bémols à son sujet.
Le fait de reprendre la même histoire d'un autre point de vue est intéressante sur le papier, mais en pratique, il n'y pas vraiment de plus-value. J'attendais qu'on ait une partie bien plus longue suite au gros évènement de fin. En spoiler : et donc la tentative de suicide de Nate, qui ressemble finalement davantage à un "oups, j'ai pas fait exprès" . Avoir tout un arc sur sa reconstruction aurait été bien, mais ci, au final, on dirait que le bonheur tient à la célébrité/réussite pro. Meh. Aborder le fait qu'il faille se reconstruire soi avant tout aurait été plus constructif
Autre point aussi concernant notre protagoniste : il me paraissait plus attachant dans le tome 1, ici, il est sacrément égocentré/nombriliste. Ce qui pourrait passer pour de l'empathie revient plutôt à se préserver lui de l'inconfort. Dans le tome précédent, Finn faisait montre de plus d'empathie et de compréhension des autres. de fait, au fil du livre, j'ai eu moins de sympathie pour le personnage. Alors ce n'est pas grave, et c'est même bien d'avoir des personnages imparfaits, mais au bout d'un moment, ça casse un peu la sympathie pour eux (j'ai beaucoup de mal avec les gens nombrilistes IRL,, ce qui doit biaiser mon jugement ici)
On retrouve le même problème avec les autres personnages, à savoir que Kurt et Jaeger ont beau faire partie de la bande, on ne les voit quasi pas. Si Nate échange deux lignes de dialogue avec eux, c'est bien.
Et même problème qu'au tome précédent : mais où sont les femmes ? A part Kenna qui est bien présente, les autres très rares femmes sont vraiment des figurantes. Assez ironique pour un livre se voulant inclusif.
Au final, une lecture pas désagréable, mais pour laquelle je suis peut-être trop vieux. J'ai par exemple trouvé assez cringe et ridicule un passage vers la fin, à savoir la liste de certains membres du club des 27 avec leur date et cause de mort. Je ne vois pas trop le rapport avec la choucroute : ils ne se sont pas tous suicidés et, justement, ils ont 27 ans, pas 18, où est le rapport ?
Je ne pense pas lire le livre suivant au vu de sa thématique qui est particulièrement sensible et où je doute d'avoir autre chose qu'un vécu imaginé et mal documenté, comme dans ces deux premiers opus.
Après, je sais que ce roman-ci a fait du bien à plein de gens, et c'est sans doute ce qui compte le plus.
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