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Critique de Rouletabille


Les cinquante dernières pages sont une plaisanterie. Mon exemplaire a du subir des dysfonctionnements lors de son imprimerie et des pages d'autres bouquins sont malencontreusement venues s'insérer ! Bon la fin des policiers, thrillers a toujours tendance à me décevoir mais alors là on atteint des sommets de ridicule. Pendant des centaines de pages Grangé essaye de plonger son lecteur dans l'angoisse à coup de tueur mythologique, de course poursuite entre un bonhomme cherchant sa véritable identité et une flic évidemment traumatisée par son enfance luttant seule contre tous pour finir sur un banal secret de famille, dix milles fois exploré dans les livres.
La bonne idée du livre est le thème des voyageurs sans bagages, ces personnes qui ont plusieurs personnalités. On va ainsi intégrer plusieurs univers à commencer par la psychiatrie, dont l'auteur nous livre une critique pertinente sur l'omniprésence des médicaments dans cet univers " le psychiatre ne guérit pas, il accompagne, stabilise, traite, cadre", puis une immersion dans le monde des SDF de Marseille, assez intéressante bien que trainant en longueur, mais ce thème est il me semble assez peu abordé par la littérature, puis l'univers des sites de rencontres, là déjà j'ai commencé à décrocher.
Les premières pages sont assez longues avec beaucoup d'abréviations de l'univers médical qui facilite pas la lecture. le rebondissement vers la page 200 (format poche) fait réellement débuter le récit et c'est finalement le rebondissement le plus intéressant du roman. Ensuite le héros va bien sur bénéficier de beaucoup de chance pour échapper à ceux qui veulent le tuer, on a la traditionnelle scène de l'affrontement dans un escalier dans une petite rue, la classique arrivée d'un train ( ici un tram) pour prendre la fuite tranquillement, il pénètre tranquillement dans les bureaux du palais de justice, bureau ho miracle non fermé à clé !, évidemment l'histoire débute sous un épais brouillard et se termine en pleine tempête Xynthia pour bien renfoncer la noirceur du propos. Pas utile.
Après toutes ces péripéties arrivent la fin bâclée, Grangé nous sort un personnage nouveau se révélant être son père, qu'il a un jumeau mort à la naissance et le tueur n'est autre que le père du héros. Pendant tout le récit, le lecteur essaye de savoir qui est le coupable, je déteste quand le coupable n'est pas l'un des personnages présents depuis quasiment le début du livre. Enfin bref des révélations qui font soit sourire soit hocher la tête de consternation. J'avais l'impression d'être au temps des grandes sagas télévisées estivales.

Un scénario qui se prête peut être plus à une adaptation ciné qu'à un livre...
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