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Critique de Papyrusdunil


Très férue de romans historiques, il me tardait de me plonger dans celui-ci dont j'avais lu pas mal de critiques flatteuses et dont le thème me plaisait.
Je viens de le refermer et le temps de digérer, je vais vous en livrer mon impression générale.
J'ai beaucoup aimé m'exiler en 1584, dans cette région des alentours de Vence et partager la vie de ces religieuses, « Marthe » ou « Marie », dans l'abbaye de Notre Dame du Loup.
C'est ainsi que je me suis laissée prendre par cette belle écriture, drue, foisonnante, érudite, poétique qui rend bien le travail de ces moniales dont certaines maîtrisent parfaitement la connaissance des plantes et des herbes médicinales, les « simples », qu'elles récoltent et transforment en diverses poudre, décoctions ou teinture pour soigner les maux de leurs contemporains.
Mais, c'est aussi une plongée au coeur d'une société très hiérarchisée, aux mains d'hommes d'Eglise ambitieux, aux perversions aussi nombreuses qu'aujourd'hui, cherchant à asseoir leur pouvoir par tous les moyens, hors et dans l'Eglise.

Il est également question du statut des femmes et des filles et du sort qui leur est réservé, qu'elles soient issues du peuple, de la bourgeoisie, ou des familles nobles, un sort pas toujours enviable et pour qui la vie monastique est parfois une libération, le plus souvent une contrainte.

Dans ce contexte, une sombre machination visant à perdre la réputation de ces femmes, une histoire d'amour interdite et la lutte interne entre religieuses dévorées de rancœurs et de jalousie vont constituer l'intrigue du roman.
Sur fond d'épidémie et de soupçons de sorcellerie, le lecteur plonge dans un univers méconnu, empli de secrets et de rivalités…

Honnêtement, je m'y suis perdue, surtout vers la fin… Je n'ai pas accroché sur certains chapitres analysant les manœuvres politico-religieuses des protagonistes, chapitres qui m'ont donné l'impression d'être un peu verbeux et sans grand intérêt autre que le plaisir de l'auteure à manier sa jolie plume. Puis, les débordements des moniales en proie à la luxure satanique, les horreurs infligées par le caricatural et cruel inquisiteur à l'érudite et mystérieuse sœur Clémence, tous ces chapitres descriptifs d'une Renaissance en plein obscurantisme religieux m'ont indisposée.
Dommage, cette dernière partie a fortement diminué la bonne impression du début et le plaisir de lecture de la première moitié du livre que j'ai vraiment adorée. C'est un avis personnel et totalement subjectif!
Pour autant, je pense sincèrement que ce roman mérite le détour...
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