AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de April-the-seven


Je remercie les éditions La Plume et le Parchemin, et surtout Stéphanie Gras, pour leur confiance. J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur, au demeurant très gentille, et je suivais sa page Facebook depuis assez longtemps pour savoir que Mnémosyne était une saga à gros potentiel. L'univers, à cheval entre fantasy et science-fiction, semblait être tout ce que j'aime. Et puis la couverture… Vous avez vu cette beauté ? Non, vraiment, j'avais des attentes, et j'étais surtout prête à me régaler. Hélas, pour moi c'est une déception, et j'en suis vraiment désolée. Je ne suis pas parvenue à apprivoiser l'univers, pour des raisons bien précises.

Sahiane, orpheline et indépendante, vit sur Terrae, dans un monde bien différent du nôtre. Un jour, elle passe un test mis en place par le Conseil et se voit intégrer la fameuse Confrérie des Étoiles, un groupe d'adolescents dont le rôle est de remplir des missions pour maintenir l'ordre et la cohésion aux quatre coins de l'univers. En tant que chef, Sahiane doit mener sa petite équipe d'une main de fer, et ce ne sera pas toujours une partie de plaisir.

J'ai commencé ma lecture sous les meilleurs auspices et curieuse de découvrir les rouages de cet univers. Atlantys Terrae m'apparaissait comme un monde singulier avec un potentiel énorme. Malheureusement, au bout de quelques chapitres, je me suis surprise à complètement décrocher, d'où le fait que j'ai tardé à avancer par la suite. Si je n'ai pas abandonné, c'est parce je nourrissais l'espoir que les choses s'améliorent.

J'ai trouvé l'idée initiale intéressante, promettant des aventures palpitantes. Je me suis demandé à plusieurs reprises ce qui faisait que ça n'avait pas marché pour moi. À mon sens, le plus dérangeant, c'est que le roman en lui-même est constitué de multiples intrigues mises les unes après les autres, un peu à la manière d'une série télévisée. du coup, on n'a pas vraiment l'impression qu'il existe un lien particulier entre ces événements, ce qui donne un effet un peu décousu, pas suffisamment lié. Je ne suis pas habituée à lire les histoires avec ce genre de construction, comme si l'auteur écrivait comme ça lui venait.

Pourtant, quand on prend en compte les idées, la plume… Ça aurait pu vraiment le faire.
On sent un travail non négligeable, ainsi qu'une imagination foisonnante et jamais en berne. le monde est complexe, avec des concepts intéressants. Et puis la plume est assez fluide, avec un effort de style et des mots soigneusement choisis. Néanmoins, j'ai remarqué qu'il y avait de nombreuses fautes d'orthographe, de syntaxe… et dans ma version numérique, il restait encore les annotations des correcteurs entre parenthèses. Ça m'a vraiment refroidie, je ne vous le cache pas.

Côté structure, certains passages sont très beaux et forcent le respect ; on s'imagine les lieux, on s'émerveille face à la beauté et la richesse. Puis à d'autres moments, ils deviennent assez scolaires, un peu plus maladroits. Il y a un décalage dans l'élocution qui créer parfois un déséquilibre. On oscille entre une transition trop rapide (ou inexistante) et des scènes trop longues, rébarbatives.

Par exemple, le moment où Sahiane s'exile en terres interdites et revient à moitié morte ne tient qu'en une page. Tandis qu'à d'autres moments on se retrouve avec de très longues descriptions sur un détail qui ne semble pas si important que cela, dans la mesure où on n'en parle plus par la suite. C'est pour moi un problème de construction qui m'a totalement bloquée. Cela dit, j'ai pu constater que la plume s'affinait à la longue, ce qui promet pour le deuxième opus.

Maintenant, le sujet qui fâche : les personnages. Je vais le dire sans ambages – et j'espère que l'auteur ne s'en formalisera pas –, mais Sahiane m'a insupportée. C'est une héroïne très autoritaire, qui sait ce qu'elle veut. L'ennui c'est qu'elle en impose tellement qu'elle finit par éclipser les autres personnages. Elle a toujours le beau rôle et représente à elle seule l'archétype de l'héroïne adolescente qui a tout compris, que les gens ont tendance à sous-estimer alors qu'en réalité, elle peut les mettre en pièces. Préférant les personnages imparfaits, je n'ai pas réussi à l'apprécier, car tout me paraissait trop facile quand elle s'en mêlait. On ne s'inquiète pas de son sort, sachant qu'elle semble déjà tout savoir faire. Elle est aussi beaucoup trop mûre pour son âge. Trop rigide à mon goût et dépourvue de ce grain de folie qu'on retrouve souvent dans l'adolescence. À 16 ans, Sahiane se comporte comme un sergent instructeur, ce qui fait qu'à bien des égards, j'ai compris que Drake soit si peu compliant et toujours enclin à lui tenir tête.

D'ailleurs, parlons de Drake et Angal, les figures masculines les plus abouties de l'histoire. Je suis toujours plus sensible aux garçons dans les romans, et ça a un peu remonté la cote, je l'avoue. Drake est un électron libre qui peut surprendre, Angal très doux et attentif aux autres. En dehors de ces deux-là, les autres ne m'ont pas semblé très transcendants…

La Confrérie des Étoiles, c'est une sorte de petite équipe policière intergalactique où il se passe beaucoup de choses. Malheureusement, la réaction des personnages en apprenant qu'ils vont devenir des héros manquait de crédibilité. Peu de questionnements de leur part, pas le moindre refus ou hésitation… Ça manquait de développement, là aussi, j'aurais aimé voir des incertitudes, des questions, des craintes face à ce qui les attendait.

Petite note à part : j'ai été sensible aux quelques messages concernant l'écologie que l'auteur a disséminés. Même si ce n'est qu'une fiction, Stéphanie nous parle de l'importance de prendre soin de sa planète, et c'est appréciable. Néanmoins, ça n'a pas suffi à me faire adhérer à l'histoire en général.

En résumé, La Confrérie des Étoiles est une histoire qui m'a paru interminable et décousue. J'ai eu de grosses difficultés à parvenir à la fin. Ça manquait d'étincelles, de structure et de rythme. Je perçois un potentiel notable, mais ce n'était pas suffisant pour que j'accroche. Je ne me suis pas du tout attachée à l'héroïne, et une bonne partie des autres personnages m'a laissée de marbre.

Lien : http://april-the-seven.weebl..
Commenter  J’apprécie          10



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}