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Critique de diamelee


Une île: la Martinique. Terre du poète. Terre chantée par le poète. En français. En créole. Il dit les mots. Les mots de son histoire. Il dit les mots de l'histoire de sa terre natale. L'histoire de ses compatriotes. L'histoire de sa famille. L'île parle est un recueil poétique d'une grande beauté. D'une grande richesse. C'est un recueil qui chante une île où "l'opulente nature est si riche et si gaie". Une île "qui mélange les sangs et confond les climats". C'est dire la force de caractère de cette ile.
Que ce soit en alexandrins, en quatrains, en rimes croisées ou embrassées, Gilbert Gratiant nous parle de son âme, de ses racines, des femmes de son île. Des femmes telles que "Marie Coolie" au "regard crépusculaire", ou "Clémentine la Chabine, bavarde autant que la cascade". Il évoque une île où la danse est "parée de nostalgie".
A la fin du recueil, il y a une partie constituée de poèmes bilingues français/créole. En effet, dès les années 30, Gilbert Gratiant a été le premier à considérer le créole comme une langue pouvant s'écrire. Ces poèmes sont retranscrits comme des narrations de la vie quotidienne. Comme des contes soufflés à une oreille dans le secret de la nuit. A l'abri des oreilles indiscrètes, l'auteur nous susurre des secrets. Il nous peint des scènes de famille telle la prise d'une photo où doit figurer "un coin de mer". Sans bouger. Les yeux clos, nous écoutons car... l'île parle.
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